dimanche 3 juin 2012

trente-cinquième charade, la charade des deux avatars

Charadeurs, charadeuses,
 
Aujourd'hui, vous allez enfin savoir qui sont  le croissant de lune et le torrentiel. Mais qui sont ces gens-là, dont on vous rebat les oreilles à vous faire battre des cils ? Pourquoi ont-ils développé leur dialogue d'avatars ? Avatars, vous avez dit avatars ? Quézaco, et de quoi le sont-ils ? De gaulle a dit un jour à "tante Yvonne", au moment où elle le retrouvait dans un improbable domicile londonien après une interminable recherche :
"A partir de maintenant, je suis la france".
Elle a dû lui répondre, le croyant fou :
"Charles, reprenez-vous !"
A quoi il a dû lui rétorquer :
"Je ne m'appartiens plus !"
Et Yvonne de soupirer :
"Mais vous ne m'avez jamais appartenu !"
 
C'est un peu ça, un avatar, le "grand charles" se prenant pour la france et la devenant. C'est un peu ça, et beaucoup plus, et beaucoup moins. Dic va éclairer notre lanterne :
 
1. Chacune des incarnations de Vishnou, dans la religion hindoue.
 
Ah bon, le Croissant de lune serait une descente de vishnou et moi, le Torrentiel, une descente de lit, de lit de torrent, bien sûr? Non, mieux, le torrentiel est un ciel de lit, est le ciel de votre lit, mesdames, votre septième ciel, vos relations avec le torrentiel ne manquent pas de sel bien que, de même qu'une hyrondelle ne fait pas le printemps, un torrent n'annonce pas la mer... Craignez plutôt, si vous cédiez aux avances du Torrentiel, d'avoir à coucher avec sa mère, mais que raconté-je, d'autant que, si une hyrondelle ne fait pas le printemps, on a parlé de printemps arabe, de printemps, pas de téléphone, et que le Croissant de lune ne saurait être une descente de vishnou, du fait qu'il n'est pas, mais alors pas du tout, de cet hindouisme passif et pacifique dont pourrait plus valablement se réclamer le torrentiel, sauf que, derrière ce pacifisme, que se cache-t-il ?
 
Si donc un avatar est une descente de vishnou, cette notion hindoue correspond à ce qu'en christianisme, on appelle l'incarnation. L'Incarnation, ce n'est pas seulement, le verbe, c'est tout âme qui prend chair. Aimez-vous l'incarnation ? Aimez-vous votre incarnation ? Croyez-vous l'avoir choisie ? Aimez-vous votre corps ? Aimez-vous la chair ? Pourquoi la religion de l'Incarnation est-ele la plus désincarnée des religions ? Pourquoi le croissant de lune est-il chétif, autant le Torrentiel est plutôt un galet qui roule dans un torrent qu'un torrent qui court dans la montagne. Autant dire que le torrentiel est obèse tandis que le  Croissant de lune, allez, je parie qu'il baise mieux (qu'il embrasse bien, je voulais dire). Oui, je parie que c'est un meilleur coup, le Torrentiel se met à table. Le Torrentiel n'est pas un bon coup,  cela lui sera-t-il pardonné ? Pour la peine, le torrentiel va boire un coup, tandis que les femmes se disent : faut-il un croissant pour ma lune ? Le torrentiel prend peur et boit de plus belle la tasse, car il sent qu'il va être cravaché par le croissant de lune qui ne le loupera pas, qui ne lui passe jamais aucune foucade, jamais rien. Le torrentiel est-il maso et le croissant de lune sadique ? Leur relation, quoiqu'en rien sexuelle, serait-elle un peu sado maso ? Non, car le croissant de lune a mal, tandis que le Torrentiel étale ses faiblesses, comme le torrent qui charrie tout et ne déguise rien. Le torrentiel tombe le masque, ce n'est que de l'eau fuyante ou qu'un verbe qui fuit.
 
Revenons à dic, qui va nous donner un nouveau sens d'"avatar". Ce sens va plaire à Ludo.
 
4. INFORMATIQUE Personnage virtuel que l'utilisateur d'un ordinateur
choisit pour le représenter graphiquement, dans un jeu électronique ou
dans un lieu virtuel de rencontre.
 
 
Je n'ai pas dit que Ludo fréquentait les lieux virtuels de rencontre, Ludo n'est pas mythique, Ludo est fidèle à Marie-Thérèse, mais Ludo aime les ordinateurs, les jeux et les avatars.
 
Pour ma part, fin 2009, j'ai commencé par créer un blog.  Quand je lui ai cherché un nom, je me suis dit: que pourrait-ce être ? Je suis un peu diariste, mais je ne vais quand même pas l'appeler "journal intime" (à l'origine, un blog se voulait un journal intime  à disposition de tous sur la toile). Non, je ne vais quand même pas commettre le pléonasme d'appeler mon blog "Journal intime", et pourquoi pas, "cher journal", pendant que j'y suis ? Ou mieux, "Chair... Journal... Je parle de chair, le croissant de lune est-il un cheick ? Peut-être est-il en bonne voie de le devenir, car il travaille à être savant, et en impose déjà par son érudition. Mais je reviens à mon avatar de diariste, pas de diarhéique verbal, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit ! La première chose qui m'est venue est d'appeler mon blog "journal torrentiel de Julien weinzaepflen", et c'est comme ça que je suis devenu le torrentiel. Comment le Croissant de lune, lui, a-t-il créé son avatar ? C'est à lui de vous le dire ?
 
Mais de quoi le torrentiel et le croissant de lune sont-ils les avatars ? Le Croissant de lune souffrirait-il que je dise que je le crois l'avatar de sa Nation comme il me croit, à un certain niveau, l'avatar de la france ? Mais qu'entend-il par là ? Me prendrait-il pour de gaulle ? Non, il me prend pour ce que je suis : un chrétien débraillé qui va bientôt se débarbouiller, car l'heure approche,  où il ira déjeuner "chez françoise", non pas le restaurant des parlementaires, mais l'amie qui l'a invité ce jour, avec sa tendre moitié, car le Torrentiel a une moitié, et elle doit être bien tendre pour supporter ce mauvais coup. Je n'ai jamais dit que le croissant de lune me prenait pour un crétin, non plus que moi, je le transformais en génie, bien que je paraisse vous faire "le tombeau du croissant de lune", ne vous énervez pas : en littérature, un "tombeau" est un "exercice d'admiration". Oui, j'admire le croissant de lune, je le respecte et le redoute. Je le redoute politiquement, je n'ai pas peur de sa cravache. S'il m'en poursuit, je n'ai qu'à prendre mes jambes de torrent à leur cou de lit, et je sèmerai le croissant sur sa lune, sans qu'il puisse me donner le coup de pied de l'âne, ce que je ne suis pas en train de faire, malgré mes coqs à l'âne, bien au contraire. Je fais un tombeau, un exercice d'admiration pour le croissant, en déversant sur moi un tombereau d'injures,  dont j'ai tellement pris plein la figure que...
 
Mais n'importe de quoi le croissant et moi sommes les avatars ; d'abord, nous vous ennuyons avec nos histoires ; et puis, ce qui est beaucoup plus important que le "de quoi", c'est le "comment". Je ne sais si c'est important en soi, mais c'est  mieux adapté à  une charade.
 
Ah oui, j'ai oublié de vous dire que sur mon blog, il n'y a pas d'avatar, je n'ai pas mis d'image, je suis donc un iconoclaste... de moi-même.
 
Voici donc une image du caractère du Croissant, à la suite de quoi vous trouverez une image de mon caractère d'avatar incarné,  dont vous verrez que l'une et l'autre peuvent se définir par opposition, mais aussi que le plus doux des deux n'est pas nécessairement celui qu'on croit. Le plus doux, ni le plus doué, enfin tranchez ce noeud gordien, décidez de cette querelle, écrivez-nous en privé qui de nous deux vous préférez, ce sera un trophée pour notre "amour-propre" ou notre "haine de soi", enfin pour l'"amour-propre" de l'un et pour "la haine de soi" de l'autre, on approche, on tient quelque chose.
 
Première charade :
 
Mon premier est la colère ;
mon deuxième est la mutualité du service que l'on rend ;
mon troisième greffe, aboute le bois, et son homonyme obsède les âmes et les châteaux;
mon quatrième est notre éternel bras de terre, on connaît celui de suez ;
mon tout est une revendication territoriale italienne à une Autriche qui s'est étalée, qui pourrait s'appliquer à la revendication palestinienne envers un Israël qui s'est créé sur cette ancienne terre mandataire occupée par ce peuple auquel il n'a pas demandé son avis.
 
Deuxième charade, caractère du torrentiel :
 
mon premier est la colère ;
mon deuxième est plus le revers de l'amour qu'à proprement parler son contraire ; mais mon deuxième associé, non seulement à mon premier, la colère, mais à mon troisième, un suffixe péjoratif des idéologies, devrait constituer un mot bien chargé de violence, or c'est tout le contraire, car mon tout met la concorde au-dessus de tout, arondit les angles religieux, tamise les doctrines et sourit béatement comme Ignace, Firmin ou Irénée, le divin enfant!
 
Allez, vu tout ce que je me suis mis et l'indice que je viens de vous donner, Irénée, ça ne devrait plus être qu'un jeu d'enfant.
 
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