vendredi 8 juin 2012

Trente-sixième charade, la charade des agissants


Du Croissant de lune:


Chers amis de l'amitié,
 
Ne vous impatientez pas, vous aurez votre charade plus bas, après des éléments de réflexion, des éléments de chronique et une prière intercallée. Patientez et lisez, chers amis de l'amitié.
 
 
Nous évoquions mercredi, la mémoire du grand débarquement de Normandie, page glorieuse, où la parole s'est tue, pour faire place à l'action des agissants. La parole n'a de valeur que quand elle enflamme l'homme du désir d'agir. On nous répète sur tous les tons, le printemps Arabe, le printemps Arabe. Non, non, ce n'est pas le printemps, mais si les mots ont un sens, c'est la tempête préparatrice et annonciatrice du printemps. C'est la tempête Arabe qui détruit, oui, car elle détruit ce qui est néfaste et inadéquat, pour faire place au nouveau, ce n'est qu'après, si Dieu veut, qu'arrivera un printemps radieux. Voilà un exemple de vraie parole, vibrante de vérité, la tempête destructrice et créatrice. Gloire et vie à ceux qui ne parlent pas en vain!
 
 
Car c'est bien de cela qu'il s'agit, une tempête, dont l'objet est bel et bien d'arracher les racines de la tyrannie. Au sens propre du mot, l'Arabe n'aplus le choix, puisqu'au sens littéral, la tyrannie est ennemie de la vie, de sa vie. Au pays de Sham, la Syrie, comme si les meurtres et destructions innombrables ne lui suffisaient pas, le tyran fait brûler les récoltes et les moissons abondantes. Car, cette terre bénie est fertile et productive. Les conditions de la vie harmonieuse seraient toutes réunies dans ce pays, n'eut été l'objection de la tyrannie. Parce que la tyrannie objecte contre la vie de l'Arabe et les moyens qu'il aurait, assurément, d'une douce prospérité. Comme on voit, la tyrannie saisit et acapare les fruits du travail des hommes, ou bien faute de s'en saisir, elle les anéantit. L'alternative est parfaitement claire, le choix se fait entre une épuisante lutte dans la voie de la liberté, laquelle est victorieuse en principe, mais coûteuse et douloureuse, tandis que l'autre choix est de gémir, résignés, la résignation étant une autre forme de la mort. Vivre libre ou mourir enchaîné, telle est l'alternative, exactement.
 
 
Dieu l'Un, le Juste, le Tout-Puissant, Seigneur des mondes, oh toi qui charge à ton gré, la parole des hommes d'efficacité ou qui la rend vaine à ton gré,
Sans Toi, il ne serait ni force ni mouvement ni vie,
Oh, Toi qui anime l'homme et lui permet de se tenir debout sans s'effondrer sur lui-même,
Tu confère la victoire à ton gré à qui Tu veux et accable qui tu veux par la défaite,
Il est assuré que tous ces peuples et masses ne se fussent pas mis en mouvement sans que tu le veuilles,
Il est assuré que ceux qui luttent pour la Justice ne sauraient se soutenir sans la force que tu mets en eux,
Oh, Seigneur des mondes, hâte la fin des tyrans,
Seigneur, prends le monstre Bachar El-Assadd et nous en délivre,
Seigneur, élève et grandis le fait et la parole des justes, ruine les oeuvres des criminels et rend leur parole inconsistante,
Seigneur, il te suffit de dire et de vouloir, rendre les peuples heureux est chose dérisoire au regard de Ta puissance,
Il te suffit de vouloir, les tyrans sont anéantis,
Il te suffit de vouloir, Bachar El-Assadd et ses complices laisseraient heureux et libre le peuple du pays de Sham,
Je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie.
 
 
 
 
 
Revenons à la France, on nous dit, le président normal, pour ainsi dire, le président tiède ou tiédasse, oui. Allez, y a-t-il vraiment une place à la tiédeur, dans la conjoncture présente? Non, tout est exclu sauf l'intensité. Pas de tiédeur qui tienne, ni de juste milieu et toutes ces choses. Les paragraphes des bons discours politiques devraient commencer par, "Parce qu'il faut! ou bien, Parce qu'il est nécessaire, ou bien, Parce que l'harmonie de la France en dépend!", voilà comment devraient commencer les bons et vrais discours. En général, quand un responsable dit, "nous allons lutter contre le chômage", ce n'est que façon de parler! ou bien, "nous allons remettre en place la valeur travail", ou autres billevesées. Le "parler vrai", fut évoqué pour recouvrir le mensonge, avoir mieux l'air de dire la vérité, affecter de parler vrai, ce qui est à des abîmes de parler en toute vérité. Or, en voilà un, pour qui les mots ont un sens, oui! Oui, n'en déplaise à tous les tricheurs, il arrive parfois que les mots aient un sens, exactement leur sens, au pied de la lettre, celui qu'on leur atribue selon les dictionnaires. Le vrai premier vizir de France, celui du redressement productif, semble croire vraiment à ce qu'il dit, à sa mission salvatrice! Celui-là ne badine pas, il veut vraiment, mais vraiment sauver des emplois menacés. A partir de maintenant, les chefs d'entreprise n'ont plus le droit de se mettre en difficulté quand bon leur semble, ça se paye, ça a un prix! Ah, on nous a promis un enfer économique, une série de plans sociaux, lesquels devaient tomber opportunément avant les Législatives, voyez-vous ça? C'était sans compter la célérité de l'action d'un gouvernant à qui on ne la fait pas, et qui entend qu'on l'entende bien, exactement comme il faut, sans erreur. Il est ainsi fait, celui dont l'évocation m'honnore, il veut vraiment redresser la France et la rendre à nouveau productive et prospère, oui, exactement ça! Il était formidable cet exemple de la grande entreprise volaillaire. Il y a encore peu de temps, c'était le numéro un d'Europe dans le secteur, en peu de temps il advint que le fleuron se trouva au bord de la ruine. On annonçait un grand plan social, des milliers d'emplois directs et indirects, et une quantité d'éleveurs fournisseurs qui attendaient depuis trois mois le paiement des factures. Qu'advint-il? Eh bien, le ministre du redressement et ses services, avec la garantie de l'état, ont apporté le montage financier nécessaire au redémarrage de l'entreprise. Le grand patron n'en a pas voulu, pourquoi? Pas trente-six raisons, il n'y en a qu'une seule de convainquante. C'est bien sûr, qu'en contre-partie de ce sauvetage, il aurait fallu montrer les comptes, tous les comptes, jouer carte sur table. Ce que manifestement, il ne pouvait pas se permettre, il préfère se débrouiller autrement, et je suis sûr qu'il y arrivera. On apprit ainsi, qu'il disposait de beaucoup d'actifs immobiliers à vendre, on apprit dans la semaine que les éleveurs ont été payés, je suis sûr qu'il redressera seul son affaire, sans que le contribuable n'en soit de son argent et c'est tant mieux! Du reste, il faut qu'il soit sûr de son coup, puisqu'en cas d'échec, le refus des sollutions apportées lui serait à charge. Poursuivi en justice, on lui mettrait son refus sous le nez. Parce que le principe de libre-entreprise n'a cours que dans les limites étroites des responsabilités et devoirs de l'entrepreneur, on ne fait pas ses affaires comme on veut. On n'est pas libre chez soi, lorsque d'autres dépendent de l'exercice de notre liberté. Le gouvernant dont je fais l'éloge, a bien prévenu, l'a répété sur tous les tons, le libéralisme c'est fini, fini, fini! Il semble bien que le message subliminal de cette expérience volaillaire ait été entendu par d'autres secteurs, puisqu'il y eut d'autres plans sociaux annulés durant la semaine. Gloire et vie à toi, Arnaud Montebourg, homme décidé, homme agissant, de l'étoffe des responsables vraiment responsables comme il s'en rencontre peu dans la vie des nations! En toi vit l'état d'esprit qu'est mon tout et le fin mot de mon histoire. Dieu dirige tes pas. Excusez la longueur de ces chroniques, elles ont à voir avec la substance de ma charade.
 
Mon premier est plus difficile que la critique,
Mon deuxième est nécessaire à la mastication,
Mon troisième est la plus commune des voyelles,
 
Un espace,
 
La première prière du jour, du croyant assidu, précède de peu mon quatrième,
Mon cinquième tient ensemble,
Mon sixième le fait d'une sauce,
Mon dernier est électriquement chargé,
Mon tout, en deux mots, est un état d'esprit Gaulliste, qui habite ou devrait habiter tout responsable et citoyen, on ne saurait se redresser sans lui.
 
 
Répondez au blogueur qui transmettra:
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire