"Mens sana in corpore sano".
Autrefois, le handicap était synonyme de difformité ; et jamais, on n'aurait songé à faire concourir des "monstres", car c'est ainsi qu'on percevait les handicapés. Je veux dire que jamais, on n'aurait songé à organiser des jeux paraolympiques dans la mesure où on se contentait de considérer les "monstres" comme des "phénomènes de foire".
Maupassant a abordé ce phénomène dans une nouvelle intitulée "La mère aux monstres", dans laquelle il met en scène deux prototypes de ces mères : l'une, une "campagnarde" rude, surnommée "la diable" et marchandant ses "phénomènes" qu'elle avait été obligée de comprimer pendant ses grossesses pour cacher celles-ci, d'abord, à l'heure où les "enfants naturels"attiraient l'insulte de bâtardise sur eux et sur leur mère le qualificatif public de "traînée" ; l'autre "mère aux monstres" de Maupassant étant une "poupée parisienne", qui accouchait d'enfants difformes à force de corseter sa taille, pour la garder fine. Mais je vous laisse découvrire cette nouvelle par vous-mêmes :
La nouvelle, dont je ne crois pas avoir retrouvé l'intégralité sous ce lien, est suivie d'une critique sociale que je ne reprends pas tout à fait à mon compte, sinon pour énoncer qu'on a baffoué la maternité bien avant que la mère ne se déclare propriétaire de son corps, et que ce second excès, qui relève davantage de l'abus de langage que d'une inappropriation de la revendication féministe au sens strict, tire son origine de ces siècles d'opprobre, où les pires sévisses pouvaient être pratiqués impunément contre les "filles-mères", et souvent par celles-là mêmes qui n'avaient pas le bonheur de connaître d'hommes, qui n'avaient jamais vu le loup, par les bonnes soeurs.
Faut-il pousser jusqu'au "tout sociologique", au "tout est habitus" d'une Elisabeth Badinter, qui considère que l'instinct maternel n'existe pas, ou à affirmer, avec chloé delaume (c'est la raison d'être du titre de son dernier livre, "Une femme avec personne dedans") qu'il faut aujourd'hui porter la revendication de ne pas se reproduire, en partie pour des raisons de sauvegarde écologique ? Ce qui me paraît vrai, c'est que la maternité est une relation fusionnelle avec l'enfant qu'elle met au monde et qu'il peut en résulter des transferts de souffrance du vécu douloureux d'une mère sur tel enfant qu'elle met au monde, ce transfert pouvant devenir pathologique.
Deux charades à partir de ces énoncés plus brefs que de coutume :
mon premier (deux syllabes) est le nom biblique du père d'Abraham ;
mon deuxième sert au calcul des intérêts d'un emprunt ;
les abonnés les plus prestigieux ont mon troisième à l'opéra, d'où ils regardent le spectacle... par la fenêtre ;
ci mon quatrième habite, est couché ou est mort ;
mon tout est la science qui étudie les malformations ;
Deuxième charade :
mon premier est ce vieux loup que nous écrirons dans le français ancien pour ne pas faire l'article ;
mon deuxième est l'action de nouer une ceinture ;
mon troisième est le casque porté par les soldats au Moyen age et toujours par les chevaliers ;
mon quatrième est le deuxième des nombres premiers, dont je rappelle qu'ils regroupent tous les nombres qui sont seulement divisibles par un ou par eux-mêmes ;
mon cinquième signifie "moine" en allemand ;
mon sixième est la préposition allemande qui signifie"hors de" ; c'est la dernière syllabe que prononçaient les soldats allemands quand ils vous demandaient vigoureusement de sortir ;
mon sixième est la terminaison de la plupart des verbes en allemand ;
et mon tout est cette pathologie de la maternité qui fait que, plus son enfant souffre, plus sa mère l'aime et plus cet amour paraît démonstratif.
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