Comme le lapin d'"alice aux pays des merveilles", "je suis en retard, je suis en retard".
est-ce d'avoir mangé trop de chocolat ?
Pas un seul petit carreau.
Trop d'oeufs alors ?
A la sortie de la vigile pascale qui fut aussi le temps marqué pour la confirmation de Nathalie, samedi soir, on nous a offert des oeufs, mais des oeufs durs, à casser et servir avec une petite cuillérée de mayonnaise.
Trois petites charades pour aider à comprendre le sens de Pâques, tel que le comprennent les chrétiens.
Mais d'abord un petit préambule :
l'art a abondé en iconographie présentant le christ au Calvaire, le Christ sanguinolent.
Pâques est très difficile à rendre en art, car la joie ne laisse guère de marge au discours. Comme s'il y avait naturellement plus de valeur esthétique au désespoir qu'à l'espérance, plus de valeur morale à compatir qu'à se réjouir.
Sans doute la compassion (au plan moral) est-elle un art plus difficile que le lyrisme au plan esthétique, qui est une espèce de complaisance morbide dans un discours négatif.
Mais cela ne décide pas si la destinée humaine a essentiellement un sens tragique ou peut faire l'objet d'un constructivisme de type positiviste ; ni si la nature humaine est essentiellement bonne ou mauvaise.
Je serais intéressé d'avoir vos avis sur la question.
La traduction politique des régimes optimistes quant à la nature humaine les a souvent transformés en des terrorismes de la liberté, excluant de son champ ceux qui ne croyaient pas en elle ; tandis que les Etats léviatans se sont révélés tout juste capable de faire barrage à l'hostilité instinctive des hommes entre eux, sans leur inspirer de véritable amitié politique, qui les eût fait réaliser une utopie progressiste.
"L'homme est un (mon premier) pour l'homme", disait Thomas Hobbes (traduire le nom de cet animal en ancien français) ;
Hobbes et Luther croyaient que l'homme était naturellement mauvais, Rousseau qu'il était naturellement mon deuxième ;
mes troisièmes (de la République) sont gardés par le ministre de la Justice ; que se passerait-il si on les découvrait ?
Mon quatrième prouve le mouvement en marchant, conjugue le verbe aller et fait bon visage après le "bonjour rituel"
mon cinquième est le pronom personnel du lyrisme ;
mon second tout (de mon troisième à mon cinquième) passe pour barbare, mais fut inventé par les missionnaires, pour exprimer la condition de ceux que l'on croyait pouvoir sauver.
Le tout de ma première charade est l'"homme naturel" modélisé par Rousseau.
Mon premier se rend par la lettre "d" dans la notation musicale internationale ;
en bref, le torrentiel n'est pas mon deuxième (deux syllabes), il ne fait pas court ;
mon troisième est le pucier ou celui des fougueux ébats ;
mon quatrième est l'une des cartes majeures avec la dame, le roi ou le valet ;
mes cinquièmes aiment bien entrer dans des coalitions électriques positives ou négatives ;
le tout de ma deuxième charade met un terme à la fâcherie des hommes et, dans l'optique pascale, à la fâcherie de dieu contre l'homme.
Troisième charade :
mon premier est le préfixe de la répétition contenu dans ce mot et écrit à l'aigu ;
il faut garder mon deuxième ;
mon troisième est la voyelle du rictus ;
"Je dis "mon quatrième" à tous ceux que j'aime" (Jacques Prévert)
mon cinquième (deux syllabes est le prénom d'un chien célèbre au cinéma et dans la BD (et qui n'est pas Belle) ;
mon sixième est le plus impersonnel des pronoms personnels ;
mon tout est un bon résumé, et reconduit tout vers le haut et vers la tête.
Vous pouvez répondre à
julien.weinzaepflen@numericable.fr
Vos décompositions et/ou réflexions sont toujours les bienvenues.
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