mardi 3 avril 2012

Vingt et unième charade, la charade aristocratique

Voici, mieux valant tard que jamais, le retour inopiné de Mustapha m'ayant quelque peu déstabilisé, votre charade du lundi postée le mardi.

En préalable, je voudrais constater ces deux phénomènes :

1. Qu'est-ce que nos législateurs ont bien à faire dans leurs circonscriptions à tenir des permanences plutôt qu'à légiférer ? Non que je conteste le rôle bénéfique du contact direct des députés avec leurs électeurs, mais de là, comme le Pen ne l'envoya pas dire, à ce qu'un député de la nation" deviennent "la boniche de ses électeurs ; de là, pour le dire un peu plus rondement, à ce qu'il fasse un travail d'assistante sociale...

Et avec cela, que vous voudriez que le pouvoir ne corrompe pas ?

Mais mettez-vous à la place du député, lorsque vous lui demandez un service. S'il ne vous le rend pas, il fait de vous son ennemi. Et si vous êtes son ami, il a la main tellement à portée de la caisse que, s'il ne l'y plonge pas pour vous donner ce que vous lui demandez, vous le prendrez pour un pisse-froid ou un gagne-petit. Et pour qu'il ne pisse pas froid et seulement à votre compte, une fois qu'il aura mis la main dans la caisse pour vous satisfaire, excusez-le de désirer lui aussi se soulager d'un petit pot de vin, pour ne pas être le pot de fer face au pot de terre, cul terreux que vous êtes! Car enfin, ces grands hommes ne sont pas de bois et, tout bien considéré, la corruption n'est pas le plus grand mal des etats. Leur plus grand mal est d'être mal gouvernés.

2. "Le pouvoir absolu corrompt absolument ?" Si ce n'est que l'aristocratie s'est toujours donnée des devoirs ! Ceux-ci se retrouvent jusque dans les activités philanthropiques des grands bourgeois, qui ne se verraient pas passer leur retraite sans se livrer à quelqu'oeuvre de charité et pas seulement des ventes ! Il arrive qu'ils aillent jusqu'à se distraire des vampes pour fréquenter les estropiés jusqu'à leur faire visite. La disparition de ces devoirs de philanthropie signe la faillite des valeurs de la grande bourgeoisie, de "la vieille france" ou la disparition de l'aristocratie au profit des parvenus, quel parjure ! A posteriori, ne peut-on pas regretter le paternalisme de jadis, qui valait mieux que la fausse compassion des patriciens de nos démocraties électives ? L'aristocrate se mettait au service du plébéien, se faisait son tribun, aimait "faire peuple", pratiquait, sans la nommer aussi pompeusement, "l'option préférentielle pour les pauvres".

Déclinons ces deux attitudes :

A l'ancienne (je dirais même à l'antique) :

Mon premier est la conjonction de coordination de l'accumulation (on parlera des cumulards après) ;
mon deuxième est un jardin planté d'arbres fruitiers ;
mon troisième est ce que fait l'araignée pour fabriquer sa toile (et peut-être un peu ces aristocrates en se faisant aimer);
mon quatrième est "moi" quand on me met en complément (condimentons, condimentons !);
mon tout est la coutume, puis l'obligation qu'avaient, dans la grèce antique, les notables de faire du bien.

Une autre charade, patron ?

Mon premier est un peintre qui a son musée à Berne et dont le nom se prononce ici comme il s'écrit ;
mon deuxième est l'intervalle de temps que met la terre à faire le tour de l'elliptique ;
mon troisième est une autre manière de dire comme ;
mon quatrième est un bras de terre ou un suffixe péjoratif ;
mon tout est la façon dont les familles en vue savaient se faire des obligés, après avoir eu l'obligation d'être obligeants.

Merci de répondre à votre obligé

julien.weinzaepflen@numericable.fr

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