dimanche 9 décembre 2012
La charade du grattage
ce matin, je me gratte la tête. C'est mon jour de charade et... je ne suis pas inspiré. Ce n'est pas que les sujets de préoccupation dont je voudrais émailler nos discussions sensées soient taris, mais près d'une semaine à devoir faire des animations musicales dont je ne suis pas à l'origine du programme m'ont plus ou moins vidé la tête, il n'en faut pas beaucoup.
Alors j'ouvre le fichier qui me sert d'antisèche pour les jours de panne, je me crois délivré et n'en suis que plus dépité. Le mot que je veux mettre en lumière (j'ai dit "mettre en lumière" et non pas en exergue), quoique je le trouve sur Internet, quoique je me souvienne parfaitement de l'avoir entendu expliqué par Pierre Rosanvallon, impossible de le retrouver au moyen des dictionnaires habituellement disponibles sur la page d'accueil de google, dont le TLF (trésor de la Langue française ou "dictionnaire du CNRS"), dont la saisie de la désignation (comme on dit sur les bons de commande) ne m'ouvre plus la possibilité d'une libre consultation en ligne.
Voici tout d'abord le mot en question. Comme il sera complété de deux autres charades, prière de ne pas trop vite vous tenir pour quittes de résolution en considérant que le baratin qui suit est superfétatoire.
Mon premier est l'exclamation des "poètes" qui ont trouvé par elle le moyen de rendre la contemplation lyrique et théâtrale ; cette exclamation peut être quelquefois remplacée par une lettre à l'accent circonflex. qui me dira la différence entre les deux?
Mon deuxième est ce qu'on gagne à la tombola (hier, une amie (véridique) a gagné un rouleau de p...) ;
les associations tiphlophiles ou caritatives offraient souvent des gants de toilette à leurs affidés, les pauvres et les aveugles ("ayez pitié d'un pauvre aveugle", disais-je sur les manèges pour qu'on me lance le pompon et le pompon, c'est qu'on me le lançait), craignant que ces derniers aient une hygiène de vie peu nettoyée et que leur corps ne soit plein de ma troisième ;
ma quatrième est la demoiselle du pavement ou la voyelle du sourire ;
mon tout est le régime politique où la désignation des hommes en charge du gouvernement ou de la fonction judiciaire se fait par tirage au sort.
En cherchant ce mot, j'ai vu qu'était mieux référencé un autre régime, qui m'a donné à comprendre que le "populisme" était une vieille insulte et qu'il n'y avait donc pas opposition, pour peu qu'on ait une certaine connaissance des pseudo-dégénérescences des régimes politiques en pire (toujours, cette vieille crainte du pire, qui nous fait abdiquer notre souveraineté pour un empire...), entre l'accusation de populisme et le régime politique sous lequel nous sommes censés vivre... indirectement.
Mon premier est un "hic" qui boirait de l'"o" ;
mon deuxième est un philosophe empiriste et contractuualiste qui a écrit un "traité sur le gouvernement civil" qui a beaucoup influencé rousseau, qui l'a souvent critiqué sans jamais le citer au point d'avouer que c'est lui qui lui a soufflé l'idée d'"état de nature" (je trouve de plus en plus manichéenne et stérile la controverse qui s'élève pour savoir si l'homme est "naturellement bon" ou "naturellement mauvais" ;
mon troisième est l'ancienne désignation de l'ethnie, un mot fort malsonnant dont la suffixation en "isme" a donné l'un de nos seuls délits d'opinion, et la véritable origine de la "discrimination" au sens contemporain alors que discriminer, avant cette contamination du suffixe, c'était exercer l'art de différencier par lequel la raison distingue et se distingue ;
on met des points sur mes quatrièmes ;
mon tout est le gouvernement par la foule". Que dis-je, la foule ? D'autres traduisent la rue, "la populace"...
Essai à écrire : qu'est-ce qui distingue un peuple d'une foule ? Pourquoi le premieir est réputé seul digne de détenir la souveraineté tandis que la versatilité de la seconde rendrait son exercice incompatible avec sa juridiction ?
Quant au tout de ma première charade (ou à mon premier tout), beaucoup sont tellement exaspéré de notre "logique des appareils" ou "gouvernement des partis", qu'ils préféreraient lui voir substituer le "gouvernement par le tirage au sort", qu'ils jugent en outre plus égalitaire que ce système où :
mon premier est le Molière latin auquel il faudrait enlever son "au" pour le prononcer "ou" ;
mon deuxième est une couleur jaune rouge mêlée de brun ;
mon troisième est une excellence ;
je ne sais pas pourquoi (c'est une invitation à me renseigner) ma quatrième désigne, des mails au book, tout ce qui emprunte le canal du web ;
mon tout est en quelque sorte le synonyme de l'oligarchie, le gouvernement de l'"aristocratie", non de la naissance ni du mérite, mais de l'argent, on dirait aujourd'hui de "la finance" ou du "capital". C'est le gouvernement des héritiers ou des parvenus.
Ouf ! J'en ai fini. Venez et soulagez-vous ici :
julien.weinzaepflen@numericable.fr
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