vendredi 9 août 2013
La charade du reniement
"Et si vous repreniez un peu de charades ?"
"J'étais en rade de brest avec un chat dans la gorge."
"J'ai ce qu'il vous faut, un doig d'hydromel, pour être d'un mielleux râpé, par-dessus rapiécé, en restant relaxe, Maxe, sans jamais vous relapser. Las ! Ne vous excusez, cher, ni ne vous rétractez, fort perdre votre dignité."
"Mon âme à Dieu,
Mon corps à la patrie
et mon honneur à moi !"
(lieutenant de vaisseau Pierre guillaume, le "crabe tambour", dont j'ai serré la louche déjà malade, tandis que mon ami Yann Guirec/francis chapalain, dont nous reparlerons au compte rendu, a fait quelques bringues en sa royale compagnie).
Mon premier est blanc de teint, Nougareau, visage Iroquois ? (vous ai-je dit qu'un de mes commençaux a vu Nougareau pisser dans un piano comme dans un violon et puis s'en aller, la vessie soulagée, comme il étaitt venu ? Un bon tour que j'aurais voulu jouer)
Mon deuxième n'est pas out (remarquez que le "off" est encore dans le vent ou le système) ;
mon troisième est un poème faillot de circonstance facile, et a pour homonyme un prénom féminin et un département français, lequel ne diffère que d'une lettre du département du lever du soleil ;
mon quatrième est l'onomatopée du pleur.
Pleurer devrait nous faire mon tout devant tant d'inconstance, à nous rétracter, relapses, relaxes, avec l'inélégance de jouer la cohérence.
Vous pédalez dans la choucroute ?
Autre définition de la même proposition.
Mon premier est le prénom polonais de tous les pôles ;
mon deuxième est un vainqueur du tour qui n'aime pas qu'on lui parle de dommages/dopage ;
mon troisième est un article allemand.
et mon tout est un reniement politique qu'aimerait bien avoir l'air de ne pas s'être renié.
Reliez-moi tout ça, y a du mou dans la corde à noeud et du tangage dans la jonque !
Contractez vos biscoteaux corticaux et épelez-moi un mot de ces syllabes décortiquées.
Plus vous décomposerez, plus je vous appointerai.
Voici l'adresse du béaba pointilleux :
julien.weinzaepflen@numericable.fr
mercredi 13 février 2013
La charade de la succession
Du croissant de lune:
Salut à l'Amitié, paix et bénédictions,
Sur la Nation Chrétienne en ces heures d'exception,
Bénédict le seizième ouvre sa sucession,
A la nation Chrétienne il remet sa mission,
Sur ce fait Rodomont réserve son opinion,
Il est droit qu'il s'abstienne de considérations,
Sauf les voeux d'harmonie et d'accomplissement,
Que le Chrétien rompe son continuel effacement,
Qu'il soit plus, plus nombreux, qu'il connaisse l'accroissement.
Voici une charade, qui se résout aisément,
Dans Baudelaire, mon premier console nos labeurs,
Mon deuxième est une cavité, une profondeur,
Mon troisième est un chiffre rond, une valeur,
Bonne note d'une copie d'écolier sans erreur,
Suit un espace, c'est le tourment du rimailleur,
Mon quatrième est court, qu'on lance aux jeux de gain,
Espace encore, ai-je gagné? La queue d'un chien.
Mon dernier au fond de l'âtre se dépose,
Après la vie, ce sont nos restes qui reposent,
Mon tout, c'est aujourd'hui, quel est son nom?
Il importe aux Chrétiens qui suivent la tradition.
Répondez-moi ici, sans transition,
Le courrier:
julien.weinzaepflen@numericable.fr
dimanche 3 février 2013
La charade égoïste
"Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
A des choses sans importance pour vous..."
Que sont ces choses sans importance ?
Les charades, pardi !
http://www.youtube.com/watch?v=Wqe7cyU0_0o
L'autre jour, ma compagne Nathalie "qui vous sourit quand (elle est) bien", m'a demandé ce que j'entendais par trois mots que j'employais souvent, me disait-elle.
Ces trois mots feront l'objet de mes charades du jour. Ce qui m'a étonné, c'est que Nathalie, qui corespond si bien à ce que chante Yves duteil dans la chanson que je vous ai mise en lien, chanson à laquelle je ne pensais pas du tout en "improvisant" la tirade ou le développement qui précède traditionnellement ces charades, c'est que Nathalie ait mis en relation ces trois mots de mon vocabulaire.
Ils ont sans doute une relation entre eux et en dehors de moi.
J'attends vos commentaires sur la relation qu'ils peuvent entretenir entre eux et avec moi, mais vous narrerai cette anecdote en attendant :
Un jour, auprès d'une directrice de foyer qui m'avait renvoyé des lieux qu'elle gouvernait, comme je la rencontrai sous des auspices plus amicales, je me risquai à dire :
"tu as toujours aimé le pouvoir, et tu m'as pris en grippe dès le départ, parce que tu sentais que, moi qui ne l'aimais pas, j'allais représenter face à toi un contre-pouvoir."
"Oui, me répondit-elle, mais à ton tour, tu n'as pas pris garde à ceci, qu'un contre-pouvoir n'est jamais qu'un autre pouvoir, qui coalise ceux qui sont contre en risquant d'être dom quichotte."
Ma première charade n'a aucun avenir politique parce que, si le pouvoir était laissé entre les mains de mon tout, il n'y aurait, ni infirmières, ni policiers. Or on a besoin des deux pour être soigné ou n'être pas tué, c'est-à-dire être sauvé et protégé. C'est qu'on tient à sa petite vie, quand même. "La liberté, y a des limites !"
J'ai la mémoire de mon têtu premier, dont la comtesse de ségur a écrit les Mémoires ;
le beau est l'objet de l'esthétique, qui pratique mon deuxième ; ou encore : telle se croit une science, qui n'est que mon deuxième ; la science se prend de certitude, mon deuxième, avec libéralité, s'applique... à rendre belles ses imitations, avec des moyens limités ;
en Allemagne, il existe un massif rhénan de ces roches dont on espère tirer du gaz.
http://www.youtube.com/watch?v=Dl4XgNrzsRE
Le qatar a sa rente gazière et investit dans la science, au cas où elle s'épuiserait. Nous avons tiré abondance de la science et, si nous avions un peu de gaz de cette roche ma troisième, ça nous reposerait, mais faut chercher !
Un prêtre monarchiste de mes amis me disait que la monarchie était le système politique dont mon tout se croit l'adepte, mais ce système+un, et l'un en question, ce pourrait bien être le tout de ma troisième charade.
Mais nous n'en sommes qu'à la deuxième et, tout d'abord, je vous offre un parfum très précieux, tiré du nectar de valériane, dont Marie-Madeleine oignit les pieds de Jésus ;
mon deuxième, connu pour introduire une conditionnelle (pas une peine), pouvait aussi signifier "et" en ancien français ;
la condition pour que vous commenciez cette partie est que vous obteniez le double deux fois trois au dé ;
mon quatrième est le pronom personnel qui fait les délices de mon tout ;
mon tout croit que le monde se reflète dans son nombril et est amoureux de ce reflet. Ne pas confondre l'égoïsme et mon tout. Figurez-vous que les gens qui sont atteints de mon tout procurent les plus grandes passions de bonheur non durable parce qu'à vivre auprès d'eux, on croit assister chaque matin au réveil du "centre du monde".
"Messieurs, le roi" !
Et ma troisième charade couronne cet ensemble.
Mon premier est berger ;
si le "h" aspire à rire, il n'a qu'à s'adresser à sa voisine, la voyelle, ma deuxième ;
la critique est aisée, mais mon troisième est difficile ;
mon quatrième est le pronom personnel préféré de ceux qui sont atteints du tout de ma charade précédente, mais prononcé avec l'accent alsacien ;
et mon tout est un chef de famille.
voyez-vous un lien entre mes trois touts ?
votre avis m'intéresse surtout si vous me parlez de moi à cette adresse qui est la mienne :
julien.weinzaepflen@numericable.fr
Lancez-moi une adresse et ne vous adressez qu'à moi, car je ne réponds que de moi, aussi, répondez-moi !
dimanche 20 janvier 2013
Classement du tombeau du mariage
où il fallait trouver épithalame, où il fallait trouver épithalame, institutions et "ingérance humanitaire".
Un épithalame est un "poème de circonstance", souvent composé pour un mariage ou une naissance.
On oppose quelquefois les institutions à la constitution.
Et Bernard Kouchner est l'inventeur de "l'ingérance humanitaire", qu'il a imposée à l'échelle planétaire.
Un petit tour par le dictionnaire pour nous raffraîchir la mémoire à propos d'"épithalame (attention au "h" entre le "t" et le "a"), mais de mémoire, personne ne l'a oublié) :
Je compile deux définitions de dic, noms communs et encyclopédie :
épithalame
(grec epi, sur, et thalamos, chambre à coucher, (grec epi, sur, et thalamos, chambre à coucher)
n. m.
LITTER Chant, poème lyrique, poème nuptial.
Dic a-t-il quelque chose à nous dire de l'institution ou des "institutions" :
institution
nom féminin
1. Action d'instituer, d'établir. L'institution du couvre-feu.
2. Établissement d'enseignement privé. Institution de jeunes filles.
3. DROIT Ensemble des règles, régies par le droit, établies en vue de la
satisfaction d'intérêts collectifs ; organisme visant à les maintenir.
(L'État,
le Parlement, une fondation, la tutelle, la prescription sont des
institutions.)
nom féminin pluriel
Ensemble des formes ou des structures politiques établies par la loi ou la
coutume et relevant du droit public. Institutions démocratiques."
"Institutions démocratiques", certains soutiennent qu'il y a là une contradiction dans les termes, que les institutions s'imposent toujours à la constitution. Mais surtout, notre dictionnaire fétiche a oublié le sens ancien d'"institutions", comme rapportées à l'éducation des enfants
Passons au tableau d'honneur.
Pour la décomposition, c'est Mustapha qui sera cité. Pour le débat, c'est avec benoîte que nous échangerons quelques idées.
Voici d'abord Mustapha :
"Ma décomposition
de la charade et non de mon corps, quoique...
1 épithalame
= 1 et (mais ou et donc or ni car). Je me demande si la revue "or ni car" n'est pas une revue de psychanalyse;
2 Pitt, William Pitt, l'implacable ennemi de la Révolution; Jean-Robert Pitt (je ne garantis pas l'orthographe) écrit aussi, je crois, sur le vin.
3 Halles: le trou des Halles, le Forum des Halles. La halle au vin (maintenant Jussieu), etc. Les dames de la halle = poissardes ou harengères.
4 â m e: "l'âme du vin un soir chantait dans la bouteille". l y a aussi le beau poème en prose, "anywhere out of the world" où Baudelaire dialogue avec son âme.
Charade 2 nstitution
= 1 nstit, rôle de Gérard Klein dans le film et, je crois, la série télévisée
2 les us et coutumes, $us ayant donné usité, usuel, inusité (anagramme de Tunisie)
3 Ion, la particule chargée, homonyme d'un dialogue de Platon.
Charade 3 ingérance humanitaire
= 1 un, premier chiffre positif
2 le $jet de sperme, je suppose
3 rance, le beurre rance, mais aussi la Rance à l'usine marémotrice
4 hum, peut-être pour marquer le doute ou se râcler la gorge. *Erreur : mon quatrième renifle attendait que tu humes.*
5 l'âne de Buridan brayant parmi les Sorbonicoles. 6 hi si je me souviens bien, est-ce l'onomatopée du sanglot. Pascal Bruckner a écrit un essai: "le sanglot de l'homme blanc".
7 la taie d'oreiller, la taie aussi dans l'oeil.
8 re, le préfixe marquant l'action recommencée, ou faite en retour (demander et reprendre)"
A présent, après qu'elle eut donné la bonne réponse, voici quelques questions que je posais à benoîte pour nourrir le débat. L'enchaînement des charades avait pour but de vous faire parler du "mariage gay" dans un contexte où le sens éducatif des "institutions" liait de fait le mariage à la filiation (même si je pense que le mariage est une institution avant tout faite en vue du couple - sinon, on ne l'ouvrirait pas aux femmes qui ne sont plus en âge de procréer -, contrairement à l'adoption, qui elle, est faite en vue de la filiation, comme son nom l'indique, bien qu'il ait existé l'adoption réciproque par deux amis.
J'assaillai donc benoîte de questions :
"
Bravo, benoîte, et que pensez-vous de tout cela sur le fond ?
Si vous avez du temps bien sûr, en me précisant si vous m'autorisez le cas échéant à publier ou pas.
Avez-vous manifesté hier? Etiez-vous pour ou contre la manif ? Comment analysez-vous la position du FN ?
Pensez-vous que le mariage homosexuel soit une rupture de civilisation ? Un combat civil ou confessionnel ?
Etes-vous pour ou contre la guerre du Mali ? Si vous êtes pour, parvenez-vous à la mettre en adéquation avec les analyses girardiennes (je vous précise tout de suite qu'il y a une solution, donc ce n'est pas un piège, car René Girard est ambiguë par rapport à la philosophie de la non violence). Et si vous êtes contre comme je le suis, quelles sont vos motivations pour être contre ?"
A ces questions, benoîte m'a fait les réponses suivantes, qu'elle m'a autorisées à publier :
"je ne vous ai pas répondu à tout cela car effectivement je n'ai pas beaucoup de temps et ne suis pas très motivée pour l'instant. Je ne suis pas allée manifester car je ne me sentais pas concernée (par contre je suis allée adorer) je n'avais aucune illusion concernant l'efficacité de cette marche car la pression sur l'Europe est d'une extrême violence, mais par contre je crois que les gens ont besoin de prendre conscience collectivement de ce qu'il leur arrive. C'était ça le vrai sens de cette manifestation, une nouvelle conscience politique collective. Lorsque le peuple en aura assez d'être roulé dans la farine, cela pourra devenir plus sérieux. Il faut sortir de ce clivage gauche-droite qui n'a plus aucun sens aujourd'hui. Les enjeux sont effectivement extrêmes. On porte atteinte non seulement aux fondements de notre civilisation, mais on nous vole nos richesses et jusque dans le porte-monnaie des retraités et des ménagères ( entre autres bien sûr!).
On a beaucoup parlé du FN et je n'ai pas été d'accord avec certaines critiques car Marine est la seule a avoir fait une analyse réaliste de la situation et est la seule a avoir un regard lucide sur tout cela. Pour elle, le combat est politique et dépasse infiniment un rassemblement humain. Elle a raison de son point de vue et les français ont raison de défiler, mais il ne faudrait pas qu'ils s'endorment à nouveau sous le poids de la fausse information.
Les contradictions de la guerre au Mali ne vont pas tarder à apparaître. Attendons, mais il est sûr que le roi d'Hollandie ne fait rien de lui-même. Il n'y a pas débat philosophique à avoir là-dessus. Nous sommes en guerre. Cela fait un bout de temps que la 3ème guerre mondiale est commencée même si c'est sans permission ni la moindre information. Se poser la question de la violence à ce sujet ne servirait pas à grand chose. La guerre froide est devenue tiède et chauffe chaque jour un peu plus. Les américains se servent d'Al Qu'aida et placent leurs "frères musulmans" partout avec l'intention de les mettre aussi chez nous. Les islamistes sont les dindons de la farce. Si on voulait réfléchir sur tout ça, on pourrait se demander pourquoi l'Europe est suicidaire. La chute de Rome, la nôtre, recèlent des mécanismes qui se ressemblent. (...)
A bientôt."
Sur quoi j'ai ponctué les réponses de benoîte des quelques réflexions suivantes :
"
Bonsoir, Benoîte,
dans le désordre :
Pour le coup, il y a beaucoup de choses que je partage avec vous, à commencer par le fait que, sans doute, la troisième guerre mondiale a déjà commencé, mais de quel côté sommes-nous ?
Cette manif est pitoyable si elle croit déboucher sur quelque chose. Il n'y a pas d'argent en jeu, comme avec l'école libre, dont les participants à cette manif se gargarisent du parallèle. Le parallèle ne tient pas.
(...) Je ne me fais pas d'idées de détail sur la guerre du Mali. Je me suis fait la réflexion suivante : la guerre qu'a déclenchée Hollande est plus abjecte sur le plan national bien que certainement moins vile sur le plan personnel, que la guerre de Libye de sarkozy, qui n'a pas hésité, après s'être fait financer sa campagne par Kadhafi, dit-on, d'y envoyer risquer de se faire violer par le potentat sa future ex-femme, avant de remercier Kadhafi de ses subsides en le dégommant. Mais si cette campagne a été plus abjecte sur le plan personnel, elle l'a moins été sur le plan national, et seul le plan national compte.
Marine me déçoit, car elle ne prend pas clairement position contre la nouvelle ingérance socialiste de la France en afrique, pas plus que sa position n'était compréhensible par le grand public à propos de l'écran de fumée qu'était "la manif pour tous". Si simonne Veil a manifesté, c'est, à la fois que les positions d'une personne sont plus compexes et plus variables d'un événement et d'une cause à l'autre (il se trouve que Simonne veil a réellement essayé d'être d'une grande aide pour ma mère, qui a des lettres qui en font foi), mais c'est surtout parce que l'enjeu est beaucoup moins important que pour l'avortement, a fortiori moins important que pour la guerre scolaire. ce n'est qu'une espèce de cerise sur le gâteau, qui laisse mal posés quantité de problèmes.
Une autre réflexion assez récente que je me fais est que le peuple ne pourra se ressaisir de sa souveraineté, c'est-à-dire de ses institutions qui sont essentiellement politiques, que lorsqu'il aura évacué le paramètre économique et financier, qui est devenu la misère de l'histoire, à philosophiquement considérer celle-ci come une aventure humaine. Or ce plan financier ne se laisse pas appréhender aisément, surtout si le monde a été mis en équation par Goldman saxe.
Un autre paradigme qui est en train de changer est que "la guerre contre le terrorisme" (expression d'une imprécision navrante forgée par le second George bush) se fait au détriment de la logique des otages. Or la logique des preneurs d'otages est exactement la même que celle des fauteurs d'attentats.
Dernière réflexion macro-politique réduite à l'hexagone : je n'ai jamais prêté attention au clivage droite-gauche, sinon pour me donner un confort intellectuel d'analyse, mais sans jamais savoir si j'étais de gauche ou de droite. Par contre, ce que je décèle, c'est que la gauche a commencé par américaniser, voir reaganiser l'opinion française (cf. la fascination de Mitterrand pour Dalas ; pour le meilleur, elle l'a engagé dans le désarmement aux côtés de Reagan, ce qui a mis fin à la guerre froide (dont vous faites bien de dire qu'elle s'attiédit) ; mais, pour le pire, elle l'a engagé dans la dynamique infernale de la guerre du golfe, après laquelle le fondateur des "Médecins sans frontière", au nom de l'aide humanitaire, a théorisé la guerre de tous contre tous, via l'ingérance humanitaire. Hollande ne nous avait pas promis la guerre, nous y sommes plus collectivement, sur le plan national, plongés que dans l'affaire de Libye, d'où ma distinction en la matière entre l'éthique personnelle assez pleutre de Sarkozy et l'éthique nationale désastreuse de Hollande.
Pardonnez le désordre de ces quelques réflexions. (...)
Je vous embrasse avec amitié
Julien"
Et pour finir, vous l'attendiez, le voilà, dans sa nouvelle formule de présentation détaillée :
Classement du remue-méninges 84 :
1 Mouss, premier sur les trois, 71 pts, avec citation au tableau d'honneur ;
2 Benoîte : deuxième sur "épithalame" et "ingérance humanitaire" et troisième sur institution, 62 pts ;
3 Ludo : 53 pts quatrième sur les trois charades, avec dépannage pour ingérance humanitaire) ;
4 Cathou : 52 pts (troisième sur épithalame et sur "ingérance humanitaire", cinquième sur institutions, avec un poin de malus à chaque fois pour dépannage.
5 Babeth : 37 pts deuxième sur institution, (dont un de décomposition), cinquième sur ingérance humanitaire.
La charade bourdieusienne
bourdieusiens, bourdieusiennes
(ou bourdivins, bourdivines),
Vous devez (ou je dois de vous poser) le remue-méninges de ce jour aux quelques heures que "france culture" vient de consacrer cette nuit à Pierre Bourdieu.
Vous êtes "bourdieusien" si vous vous intéressez à l'homme, à l'auteur, au chercheur.
Vous êtes "bourdivin" si vous lui vouez un culte, exaltez ses catégories, voyez le monde à sa manière, divisé entre "dominants" et "dominés", destiné, par un déterminisme plus moral que social, au devoir d'émancipation, au déracinement de la domination dans l'ordre social, à travers ce qu'on appelle pompeusement des "changements de paradigme".
Par exemple, si vous considérez que l'homme et la femme construisent leur identité sexuelle plus qu'ils ne la reçoivent de la nature, si vous mettez en avant cette construction prioritairement à la biologie, bien avant la théorie du "gender", Judith butler et vous-même serez bourdieusien et bourdivin sans le savoir et, pour endiguer "la domination masculine", vous travaillerez à changer la représentation de "l'éternel féminin" dans la société.
vous serez fondés à le faire parce que, selon vous, "éternel féminin" n'existe pas. Il n'y a pas à proprement parler de nature humaine. La nature humaine est une construction de la société. Bourdieu irait-il jusqu'à concéder que l'instinct social y prend la place de l'instinct animal ?
"changer les mots, c'est changer les choses en changeant la représentation des choses".
L'intériorisation de la représentation reproduit la matrice atavique. Y aurait-il atavisme sans représentation ? bourdieu ne le croit pas, même s'il reconnaît que la représentation est très enracinée dans la perception qu'ont les hommes de leur état, de leur position sociale, et cet enracinement peut tenir lieu de "nature" pour des citoyens non informés.
Quelques effets de l'intériorisation de la représentation qui reproduit l'atavisme (La "reproduction" est très importante pour Pierre bourdieu) : c'est l'africain s'intériorisant comme esclave et continuant, en afrique, à travailler pour ses anciens maîtres sans qu'il lui vienne à l'idée de produire à ses fins les matières premières qui lui manquent tant, de mettre à sa disposition les outils et moyens de production, d'exproprier ses pillards.
Nous échangions ces considérations avec le croissant de lune à qui je ne répéterai pas que l'intériorisation de l'atavisme islamique est la reprise sur soi de la révolte d'Ismaël de se sentir illégitime quoiqu'étant le premier né d'abraham, d'après le seul texte écrit qui parlait d'abraham, d'Ismaël et d'Isaac à l'époque de la prédication, puis de la rédaction du coran. Intériorisation qui a eu pour effet, de la part des musulmans, de se prendre de fureur contre cette acte d'illégitimation, de la nier en substituant, dans le coran, contre le texte biblique antérieur, Ismaël à Isaac dans le sacrifice qui faillit être fait de son fils par abraahm, de la nier et d'aller jusqu'à nier l'importance du droit d'aînesse, dont la légitimité d'Ismaël devrait pourtant procéder, de la nier, elle et la filiation, (le croissant de lune prétend que l'islam est une religion de relative désaffiliation, où les crimes de fratricide et de parricide sont traités comme des crimes de droit commun,sans circonstance aggravante particulière).
Pierre Bourdieu, après des études à l'"Ecole Normale supérieure" de la rue d'Ulm, fut professeur (d'histoire géographie, apparemment) en algérie, séjour dont il profita pour écrire une "sociologie de l'algérie". Y parle-t-il de ces choses ? sans doute, il serait intéressant de la lire.
Mais, par la suite, Pierre bourdieu éprouva un intérêt plus particulier pour la société kabyle, qu'il prenait pour un des modèles les mieux construits de "société primitive", à la manière de la société béarnaise, région dont il était originaire et dont il considérait, à cause de la victoire de la langue d'Oil (la langue du Nord) sur la langue d'Oc (celle de l'Occitanie), pour former la langue française, qui considérait comme les félibres et, sur un autre front géographique, comme les militants du FLB (front de Libération de la bretagne) que le béarn et l'Occitanie n'étaient pas loin d'avoir fait l'obje d'une colonisation par la france analogue à celle de l'aglgérie,comme la société kabyle avait subi une inculturation par l'islam dont beaucoup de Kabyles se plaignent encore aujourd'hui.
Peut-on transformer, changer la matrice atavique ? Pierre bourdieu pense que oui :
"On n'est pas responsable de son premier mouvement, mais on est responsable du second."
C'est ce caractère antifataliste de la sociologie et de la philosophie de bourdieu qui fait de celle-ci, moins étude de la société qu'étude prescriptrice à prétention scientifique en vue d'une transformation sociale, une école de pensée qui a suscité et continue de susciter beaucoup d'espoir, même si Pierre Bourdieu a beaucoup été mis au ban du monde intellectuel, et continue d'avoir moins le vent en poupe que les héritiers du structuralisme, parce qu'i a nomenclaturé les goûts et les codes des intellectuels, il a "vendu la mèche" sans beaucoup se dévoiler personnellement, lui reprochaieent ses confrères, mais en puisant ses observations en partie dans ses propres habitudes. Autre reproche qu'on a fait à bourdieu : parler avec beaucoup de complexité d'un mécanisme qui dénonçait la complexité du parler des élites, renvoyant les masses à une incompréhension complète du langage des élites, dénonciation faite pour secouer le joug du dominé, mais dans la langue du dominant. D'après bourdieu, cette critique est primaire. Mais il est habituel qu'aux questions les plus simples, on ne répond pas :
"Ne dites pas que Bourdieu est chiant parce qu'il vous dit que c'est impossible, mais demandez-vous quoi faire de cette impossibilité", ça ne vous rappelle rien ni personne ?
Comment changer la représentation ? En modifiant légèrement le tout de ma première charade, au moyen de transformations progressives, dont je puis vous donner un exemple caricatural, mais qui ne serait pas conforme à la finesse qu'exige ce changement de paradigme, ou de l'état de la conscience d'un phénomène.
Cet exemple, je peux l'emprunter au débat qui fait rage autour du "mariage homosexuel". si la réforme passe, le plus probable est qu'on s'habituera à penser qu'un mariage n'unit plus nécessairement un homme et une femme, et l'instittution deviendra, après les âpres débats que nous vivons, pourla conscience des citoyens, indifféremment l'union entre deux personnes du même sexe ou l'union entre un homme et une femme. Là où la transformation est plus fine qu'il n'y paraît, c'est que, contrairement à l'adoption, qui joue sur la filiation, le "mariage homosexuel" passera pour l'affaire privée du peu de couples (ou de "duos") qui demanderont à convoler. Pour ceux qui croient en une nature humaine ou en un "droit naturel" préservé par les institutions, c'est une catastrophe. Pour ceux qui, comme Piere bourdieu, croient que l'institution peut être modifiée par l'entremise d'un thème dérivatif, le changement de l'institution fait partie de sa dérivation, de son évolution naturelle, sans qu'on ait à parler nécessairement de perversion ou de subversion, mais plutôt dediversion ou de digression.
Mais quel est cet élément susceptible de dérivation et qui fait progressivement bouger les consciences, avant que les moeurs elles-mêmes n'imposent ces changements à la société ?
Première charade :
mon premier est l'esclaffement du rire ;
mon deuxième est le préfixe du double ;
mon troisième est la terminaison de la deuxième déclinaison latine (la deuxième déclinaison est masculine, la première est féminine, cela n'entre pas dans les shémas bourdieusiens de "la domination masculine") qui viendrait prendre une boisson anglaise ; chez Jean racine, le prénom de l'époux de bérénice se terminait par mon troisième (vous l'aurez plus directement, comme ça) ;
et mon tout est présenté par Pierre Bourdieu comme "un caractère acquis".
"Caractère acquis", Bourdieu y voit un oxymore, une contradiction dans les termes, où se déploie tout le paradoxe de sa sociologie : "caractère" est un mot qui suppose l'existence d'une nature, d'une biologie ; mais "acquis" montre que celui-ci n'a pas été forgé par la nature et qu'on peut encore le modifier. donc il n'y a pas de nature humaine, il n'y a qu'une nature humaine forgée par la société et constamment susceptible de modifications, à condition qu'elles aillent au pas lent de l'évolution, hors des phases de révolution, pour s'imposer efficacement et durablement dans les consciences.
La deuxième charade va vous faire chercher un autre concept de bourdieu, moins fondamental que le premier :
mon premier est la qualité de ce qui est présent (Dieu sait que Pierre bourdieu a critiqué la philosophie d'Heidegher et son dasein) ; adverbe de lieu, c'est un synonyme d'ici ;
mon deuxième est, selon xavier Bichat, "l'ensemble des forces qui s'opposent à la mort". quoi ! La mort serait une, et celle-là serait un ensemble de forces multiples ? quand on nous demande de la choisir, on ne nous demanderait de choisir qu'un certain rapport de ces forces ?
ma troisième est indispensable à toute deuxième (un point pour vous si vous me donnez le proverbe sans ses trous) ;
ma quatrième est une ville du pas de calais où on vient d'installer une filiale du musé du Louvre ;
faisons un palier. Vous devriez avoir trouvé un article et un nom commun qui désigne une utilisation des forces de ma deuxième dans des mouvements naturels intenses et spectaculaires, dans des émotions non canalisées ou sous la forme de rixes physiques ou verbales.
ON redécolle, rattachez vos ceintures.
Celui qui a sa ceinture attaché est mon cinquième ;
mon sixième désigne un récipient ou du pot ;
mon septième désigne un os dans le potage, dans le vieux pot où l'on fait la bonne soupe, un caillou dans la chaussure, un problème ;
mon tout de 5 à 7 désigne un mot que Pierre bourdieu emploie dans beaucoup de ses métaphores capitalistes : il y a un capital de 5 à 7, un "marché des échanges de biens" de 5 à 7, dont font partie les femmes, dans l'ancienne acception du mariage, qui se choisissaient comme emblèmes d'un domaine. Comme quoi il y a eu de tout temps des perversions du mariage.
Bourdieuseiz ici (avec plusieurs sujets de dissertation possibles) :
1. selon vous, existe-t-il une nature humaine et comment articuler le rôle de la nature et celui des modifications ?
2. Quelles sont les différentes manifestations du tout de ma deuxième charade que vous pouvez repérer ?
vous pouvez bien sûr aborder tout autre sujet à votre convenance.
J'atends vos contributions, poussées au niveau que vous souhaiterez.
L'adresse pour réfléchir est ici :
julien.weinzaepflen@numericable.fr
vendredi 18 janvier 2013
La charade de la loi et de la peur de la loi
De Ludo :
Bonsoir à toutes et tous,
Je ne sais pas si c'est la neige, mais j'ai complètement oublié mon
remue-méninges, alors le voici.
Et comme d'habitude, deux petites pour faire durer le plaisir.
Charade une
Mon premier s'écrit X chez les romains.
Mon deuxième est un préfixe qui veut dire trois.
Mon troisième est tout avalé.
Mon quatrième est le symbole du titane.
Mon cinquième est.
Mon sixième est une règle.
Mon tout est le caractère des lois qui répartit les peines et les
récompenses selon les mérites.
Charade deux
Mon premier est une interjection marquant la surprise, la douleur,
l'admiration...
Mon deuxième est le thymus de veau.
Mon troisième est en excès.
Mon quatrième n'est pas vrai.
Mon cinquième est le symbole du bismuth.
Mon tout est la peur de rougir en public.
J'attends vos réponses ici :
ludovic.thuin@sfr.fr
Amicalement,
Ludo
lundi 14 janvier 2013
Deux charades intérieures
Aujourd'hui, c'est benoîte qui régale... ascétiquement.
La voici pour es charades:
Charade numéro 1:
1_ sa valeur reste haute au cours des siècles sauf s’il durcit.
2- petit village des PACA, perché sur une colline.
3- Pronom personnel
Mon tout est une prière silencieuse
Charade numéro deux
1-