mercredi 25 juillet 2012

La charade du progrès


"Autrefois, pour faire sa cour, on parlait d'amour.
Maintenant, c'est plus pareil, ça change, ça change !"
Ces deux vers (qui n'en ont pas l'air) forment le début de "La complainte du progrès" de boris vian.
 
Croyez-vous au progrès ? Il paraît que d'être moderne, ce serait d'y croire. L'autre jour, j'ai entendu je ne sais plus quel esprit réputé très avancé dire précisément ceci :
"On m'a dit que le bonheur et le progrès, c'était la même chose ; or c'était toujours le progrès, ce n'était jamais le bonheur."
 
Le progressisme, c'est de croire qu'il y a une corrélation entre le progrès technique, indéniable, et le progrès philosophique, l'élargissement de l'esprit ;  de là, on en infère qu'il y a aussi un sens de l'histoire, qui ne peut aller que vers le mieux.
 
L'optimisme de naguère  disait que dieu avait créé "le meilleur des mondes possibles" (voir Candide s'opposant à Leibnitz et à sa... (On verra dans la première charade) ; l'optimisme d'aujourd'hui pense que tout ira pour le mieux.
 
Celui-ci est une sorte d'espérance historique ; celui-là prend la condition humaine au départ comme elle est et dit qu'elle n'aurait pas pu être meilleure. 
 
Or il se produit un phénomène curieux : saturés de progrès, nous n'avons plus le moral. Nous aspirons même à ce que le progrès s'arrête, s'arrête jusqu'à... (on verra dans la deuxième charade).
 
En fait, nous sommes blasés, parce que nous avons été des enfants gâtés du progrès.
 
Nous sommes tellement blasés que nous voudrions empêcher les émergents d'émerger, d'atteindre le niveau de civilisation que nous avons atteint.
 
C'est une forme de "troisième colonisation" qui dit :
"Restez comme vous êtes, car la terre n'en peut plus de nous".
On connaît la prmeière forme de colonisation : la colonisation brute, la  conquête pure et dure ; les indépendances l'ont éradiquée presque partout, sauf dans le Commonwealth et en Canaquie (pardon, en Nouvelle calédonie), et plus généralement dans les DOM TOM ; la deuxième forme de colonisation est à l'oeuvre pour remplacer la première : c'est l'esclavage industriel, qui chez nous s'exprime en termes de (on verra dans la troisième charade) ;  la troisième forme de colonisation prépare le monde pour le cas où on mettrait en oeuvre l'économie de fonctionnalité préconisée par les écologistes, et qui serait un retour au bon sens dont il n'est que trop clair qu'ils n'y croient pas eux-mêmes, l'idée étant que l'on consomme au plus près du lieu où l'on produise, avec la conséquence, comme on ferait un pas en arrière par rapport à la mondialisation, d'enjoindre aux émergents de ne plus émerger.
 
Je suis obligé d'arrêter là, j'avais prévu de vous donner le versant culturel de ce discours, mais on le verra jeudi. Pour lors, aux charades :
 
mon prmier infuse ;
dans mon deuxième presque bouillante ;
mon troisième est le nombre des commandements ;
mon quatrième annonce que la phrase n'est pas finie, est donc la conjonction de l'ajout ;
et mon tout est la justification de la Création par l'étude de son harmonie. (Pour trouver un autre indice, voir plus haut).
 
Deuxième charade :
 
lancez deux mon premier, je vous souhaite le double six ;
mon deuxième est cette variante de la pensée qui espère ; c'est aussi la forme géométrique dont on a tiré l'adjectif cruciforme ;
on cherche souvent à donner un mon troisième à sa vie ;
et mon tout est un désir de sobriété jusqu'à une moindre production.
 
 
Troisième charade :
 
mon premier a six faces et est un cube rond ;
mon deuxième est ce qu'on achète à une tombola ;
mon troisième est la onzième lettre de l'alphabet ;
mon quatrième n'est pas rugueux ;
mon cinquième est une carte et quelqu'un de fortiche ;
mon sixième est une particule chargée ;
on a beaucoup parlé de mon "tout" dans l'argumentaire des partisans du "non" au référendum sur le traité constitutionnel de l'Union européenne en 2005.
 
La compétition reste ouverte jusqu'à mercredi soir. Mes charaades étant nombreuses, chacune ne rapportera plus que dix points, pour ne pas pénaliser ceux qui n'y jouent pas. Les critères de bonification et de malification restent les mêmes. J'attends vos réponses ici :
 
 

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