"Mens sana in corpore sano".
On n'entend que ça depuis des jours !
Vous aurez remarqué que le baron de coubertin avait commencé par l'"esprit" : "un esprit sain dans un corps sain". Avait-il le sens de la hiérarchie des priorités ou le corps passait-il à ses yeux au second plan ?
Pierre de coubertin n'était pas Victor Hugo.
Sans plus attendre, offrons-nous tout de suite une petite charade qui concerne ce poète (je vous préviens d'emblée qu'il y en aura trois, ne me quittez pas sans avoir résolu les trois).
Mon premier est ce qu'on peut mettre dans une pipe quand on veut fumer le narguillé de la paix ;
Debussy a écrit une pièce où il dépeignait une fille aux cheveux de mon deuxième.
Vous voulez l'écouter ? La voici !
Mon troisième signifie "pieu" en Italien (j'espère que vous n'avez pas le bourdon) ;
et mon tout est le surnom que victor Hugo se donnait à lui-même.
Victor Hugo croyait aux "Etats-Unis d'europe" comme le baron de coubertin espérait favoriser l'amitié entre les peuples par l'olympisme.
Nous sommes aux trente-troisièmes jeux olympiques de l'ère moderne, qui a quand même connu deux guerres mondiales depuis qu'ils ont été réinstitués.
Mais il y a plus étrange :
la communauté européenne du charbon et de l'acier s'est réunie en 1954 pour (ou sous le prétexte de) protéger son charbon et son acier.
Or les entreprises de sidérurgie allemande ont presque toutes fermé, et on a noyé nos derniers gisements de charbon, dont l'impossibilité de les utiliser ne doit rien à l'épuisement des ressources planétaires.
Dans ma région, on a noyé pareillement les mines du bassin potassique, pour le plus grand malheur de nombreux mineurs, dont certains que j'ai connus et dont la vie dramatique (en dehors de cette noyade) reste toujours un point douloureux dans ma mémoire.
Que de douleurs n'ai-je vues et que d'autres n'ai-je infligées !
Non seulement les jeux olympiques n'ont pas réussi à éviterle scandale des deux guerres mondiales dont cet effort de paix aurait dû pourtant prémunir, mais, lorsque vous faites attention aux différentes recensions qui sont faites des exploits des athlètes, vous vous apercevez qu'il n'y en a que pour les nationaux.
En tout cas, chez nous, il n'y en a que pour les français.
Cela vaut bien une deuxième charade :
mon premier n'est pas froid ;
mon deuxième n'est pas la mort ;
mon troisième est la ville d'où sont originaires camille Muffat et Yannick Agnel ;
mon quatrième est un pronom personnel objectal ;
et mon tout est une forme de patriotisme qu'on dirait franchouillard, s'il n'existait qu'en france.
Certains reprochent au "sport" d'avoir détourné les valeurs guerrières en un esprit de compétition, d'où la violence n'est pas absente.
En réalité, il a sans doute toujours fallu aux hommes du pain, de la guerre et des jeux.
Quand je suis né, j'étais persuadé que je ne verrais jamais la guerre. Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de doutes.
Un jour, devant moi, quelqu'un se moqua de l'apostrophe de Paul VI à l'UNESCO :
"Plus jamais la guerre" en répondant :
"Plus jamais les avalanches !"
De même qu'il est absurde de créer des délits d'opinion, on n'en enracine que plus profondément le germe ou la graine dans ceux qui auraient les opinions qu'on voudrait éviter de voir germer.
On se souvient d'Hitler refusant de serrer la main à Jesse Owens aux jeux olympiques de berlin de 1936, parce que celui à qui on donnait encore du "Monsieur le chancelier" ne supportait pas qu'un athlète noir ait battu l'allemand Luz Long au saut en long...ueur. Par la suite, les deux athlètes devinrent amis, consacrant une belle victoire de l'olympisme.
En 1980, les jeux olympiques de Moscou provoquèrent de nombreux remous, et plusieurs ligues anticommunistes demandèrent que la france les bohycote, à quoi Giscard, en pleine détente avec l'Union Soviétique au lendemain de la conférence d'Helsinki, refusa d'accéder.
Aujourd'hui, certains chefs d'etat ont été considérés comme "persona non grata" à Londres : ainsi de l'iranien Mahmoud Ahmadinedjab. Côté musulman, certaines nations ont déclaré qu'ils refuseraient la compétition s'ils devaient rencontrer un adversaire israélien. Mais de nouvelles normes se sont imposées : il est désormais interdit aux nations de refuser de présenter des femmes à la compétition. Les délégations sahoudiennes, qataris et omanaises ont considéré comme un manquement
à leur souveraineté que d'être obligés à ce que leurs compétitrices soient empêchées de concourir voilées. D'autres puissances musulmanes auraient souhaité que l'on reporte les olympiades après le ramadan. Comme celles-ci sont organisées à date fixe, on a trouvé un compromis en dispensant les athlètes de jeûner pour qu'ils aient toutes leurs chances dans la compétition.
On avait reproché aux chinois, lors des jeux olympiques de Pékin, de trop faire la promotion de leur modèle de pays à l'occasion des olympiades. Les premières remarques qui furent faites à propos de la cérémonie d'ouverture londonienne est qu'elle était très humaine, faisait place à la ruralité, aux ouvriers, aux enfants anglais. Si ce n'est que, non seulement le drapeau de l'Union Jack n'a cessé de flotter durant toute la cérémonie. Mais de plus, pendant les discours de sebastian Coe, Président du comité d'Organisation des jeux Olympiques de Londres, mais aussi de Jack rogge, Président du Comité International Olympique, n'a pas cessé d'être promus tout ce que la grande bretagne a apporté au sport, les orateurs allant jusqu'à dire qu'elle avait fondé le "sport" (le mot vient de l'Anglais) et que Pierre de coubertin n'avait fait que s'en inspirer.
Le tout sous le regard gauguenard de la statue de Churchill qui vécut quatre vingt dix ans en abusant fortement des cigares et du whisky et qui, quand on lui demandait le secret de sa longévité, répondait gaillardeuement :
"No sport !"
Croiriez-vous qu'il ait pu faire sienne la devise des jeux olympiques :
"Mens sana in corpore sano".
"Les règles de santé sont les mêmes pour tout le monde", m'asséna vertement quelqu'un des miens, avant que je ne lui cite le contr-exemple de churchill, non sans lui répartir :
"La santé ne serait-elle pas un peu fasciste alors" ?
La santé comme la langue, à ce qu'aimait dire roland barthes ; mais encore, quant à elle, il n'y a qu'à déboussoler la syntaxe, à quoi s'emploient les poètes contemporains pour défasciser la langue au-delà de toute licence poétique.
Mais la santé ?
"Fumer tue", est-il écrit sur les paquets de cigarette, de quoi redorer le moral aux abois des troupes expulsées pour fumer au dehors, quand tous sont aux abris et respirent l'air pur des cafés désertés de fumeurs.
"Nuit gravement à la santé", est-il écrit sur d'autres paquets.
A longueur de journée, les radios passent de la publicité sur l'alcool tout en demandant aux gens de boire avec modération. Mais j'aimerais voir un peu dans quel état serait quelqu'un qui, passant sa journée à écouter une seule de ces rradios, se mettrait en tête de boire tout ce qu'on lui proposerait de consommer, depuis le matin jusqu'au soir.
Il ne serait pas seulement à ramasser à la petite cuillère, mais m'est avis qu'il serait mort, en "(consommant) avec modération"...
Tous les jours, on fait étalage aussi du nombre de morts que provoquent le tabac, l'alcool, les accidents cardio-vasculaires, les accidents de voiture et on atteint des chiffres astronomiques dont la seule crédibilité peut tenir au fait que certains de ces chiffres se recoupent.
Tous ces messages de santé publique sous couvert de mieux soigner les gens, alors qu'on veut raccourcir la durée des hospitalisations, à commencer par celle des personnes âgées, sans s'assurer qu'elles ne vivent pas seules et ont bien quelqu'un qui peut les aider à organiser leur hospitalisation à domicile.
De même, on assure que les médicaments génériques ont exactement le même effet que ceux que les médecins traitants prescrivent, et cela, même dans des pathologies assez graves pour que les pharmacies ne jouent pas les prescripteurs assermentés au bénéfice de la Sécurité sociale, eux qui n'ont même pas le droit de prescrire des médicaments à des malades atteints de la grippe.
Des patients qui doivent désormais être mobiles, car les médecins n'ont plus le temps de se déplacer jusqu'à leur domicile ; et s'ils insistent à souhaiter que les médecins fassent ce le déplacement, il faut qu'ils prennent rendez-vous au moins cinq ou six jours à l'avance, c'est-à-dire qu'il faut qu'ils prévoient quand ils seront malades, et que la conséquence en est très simple : les médecins n'assurent plus que des "visites de confort" chez des "malades imaginaires".
Churchill, dis à Pierre de coubertin qu'ils sont devenus fous et qu'ils arrêtent un peu avec leur:
il n'existait pas de mon deuxième en latin, ce qui faisait qu'on le transcrivait avec la voyelle précédente, qui est aussi la voyelle qu'on utilise quand on veut rire avec le sourire, cette voyelle est mon premier ;
mon troisième est l'interjection dont on se sert pour héler le serveur, ou celui qu'on aperçoit dans la rue ;
mon quatrième est la ville dont sont originaires Yannick agnel et camille Muffat ;
et mon cinquième permet à quelqu'un de parler de lui sans dire "moi" "je".
Répondez ici :
La compétition reste ouverte jusqu'à jeudi soir. Vous avez le temps, mais ne traînez pas !
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