A la coupe, à la coupe, ne cassez pas mes belles coupes ! Non, cette charade ne sera pas fromagère. Je dirais même que le fromage la desservirait, car si les amoureux se becquent en venant de manger du fromage, il y aurait de quoi les refroidir.
Je suis tout désolé de griller la politesse du trente-cinquième de nos remue-méninges au croissant de lune, mais le dard charadier m'a piqué ce matin, tandis que je prenais le café avec ma mie. Je pensais à nos coupes, à nos flûtes, ou à cet art que nous avons de jouer de la flûte en parlant d'amour. Pour la peine, mon premier ne sera pas un son de flûte.
Mon premier est le bruit que font les pneus quand ils frottent puissamment le goudron sous l'effet d'un arrêt précipité ;
mon deuxième est l'espace où poser son séant sculpturalement délimité sur un banc d'église, marquant de génération en génération la place des notabilités paroissiales ;
mon troisième est le surnom que l'on donne aux femmes portant le prénom d'un papillon rare, uniquement présent en france et en Espagne et dont la sous-espèce est connue sous le nom de "galliaegloria" ;
mon quatrième est le nom d'un mont de Jérusalem, qui symbolise par métonymie la cité de david;
mon tout est le processus qui fait qu'on se met à aimer quelqu'un, dont l''existence occupe bientôt tout notre espace mental, sa présence étant projetée dans la moindre situation, son parfum envahissant par imagination tout notre champ odorifère.
Quand on aime, on se fait des films.
Comme au cinéma !
T'as un bon plan pour rencontrer un canon ?
Tu veux une coupe ?
On fait une coupe sur ce plan ?
Répondez-moi ! Si ça dépasse, je couperai au montage. Le casting est ouvert. Production :
julien.weinzaepflen@numericable.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire