mercredi 28 mars 2012

quatorzième charade (suite et fin), racisme, communautarisme, terrorisme, peine de mort et mort sans sépulture

A quand la commune ?


De JM :

"hello Julien

j'ai lu les 2 courriers que tu m'as envoyés. perso je n'ais pas d'avis
tranchés comme ceux que j'ai pu lire. je suis un enfant d'émmigré quatrième
génération, sauf que le hasard de la vie a fait que je suis né de nouveau au
pays! ce que je trouve dommage dans ces affaires de Toulouse, même si je
n'ais pas pu entendre tout les commentaires, beaucoup d'intervenants parlent
de communautée, de communautarisme, de tradition, de religion, etc ... mais
je n'ai pas entendu de voix s'interroger sur le racisme, le racisme envers
les vieux, le racisme envers les handicapés, le racisme envers les jeunes,
les étrangers, etc ... etc ...! je n'ai entendu personne parler de la foi,
de la foi envers la vie, la foi en son métier, en son amour, etc ... etc ...
tout le monde se dispute le même sujet, fou pas fou, normal pas normal,
correct pas correct etc ...! je voudrais juste leur dire que je ne suis pas
"les Français" ... et oui çà existe, ceux qui ont d'autres avis, et surtout
un avis sur ce qui est le commun! bon à quand la commune ?
Kenavo

JM"

écouter mes créations :
http://www.yann-ar-dall.com/contactjoueryad.php
Mon site de chant de marin :
http://www.yann-ar-dall.com/
La vidéo sur "yutube" du spectacle de la fête des lumières à Lyon le 6, 7 et
8 décembre 2008 :
http://fr.youtube.com/watch?v=HVd458Ia6dM
Le site sur ce spectacle :
http://www.yann-ar-dall.com/lumieres/index.php
Mon site de films institutionnels :
http://www.yann-ar-dall.com/jmp/index.php


DU TORRENTIEL :

"Ouai, JM, mais :

1. Est-ce que le "racisme" n'est pas un mot trop extensif, à supposer qu'il
ne recouvre pas une impasse conceptuelle, auquel cas François Hollande
aurait raison de vouloir supprimer le mot "race" du préambule de la
Constitution française ?

2. Est-ce qu'on peut éviter le communautarisme ?

3. Est-ce que la seule manière de l'éviter ne serait pas le traitement
égalitaire de tous les citoyens ?

4. En quoi la justice s'oppose-t-elle à l'égalitarisme, comme le dit Sarkozy ? C'est bien beau de se bercer de l'idée que l'équité n'est pas l'égalité,
mais ce n'est qu'un masque pour recouvrir l'iniquité !

5. Au Croissant de lune : en quoi tendre à une égalité de reconnaissance, c'est limiter la France à être une démocratie "socio-bourge", ou une sociale démocratie et offrir aux migrants de partager de la pâtée pour chiens ? On ne fait
certes pas de bonne politique pour les classes moyennes, sauf à prétendre
niveler la société par la médiocrité. Oui, mais sans moyens...

6. Existe-t-il une Foi détachée du cerveau reptilien de l'"animal religieux" ?

7. La geste héroïque la moins honorable, voire la plus criminelle, ne
manifeste-t-elle pas une foi en la vie ? Comme s'Il y avait la bonne foi en son amour et en son métier et la mauvaise foi en son crime qui peut
devenir son destin !

8. La geste criminelle, y compris d'un terroriste, ne répond-elle pas à un sentiment d'injustice ?

9. A quand la commune ? Au jour où les citoyens prendront l'habitude de s'exprimer directement et sauront quand ils s'expriment en considérant
l'intérêt général et quand leur expression devient représentative d'un intérêt catégoriel, de l'un
des corps intermédiaires auxquels ils appartiennent !


Du Croissant de lune

Ce ne sont, ni l'appartenance, ni l'identité qui sont dangereuses en soi, ou
opposées à l'universel. C'est le fait d'avoir si peu l'habitude de
s'exprimer que l'on adopte un réflexe corporatiste et catégoriel en
priorité, avant d'avoir le réflexe de penser et de se prononcer en vue de
l'intérêt général."



Du croissant de lune :

SEULS LES PEUPLES ASSIEGES SONT HABILITES A DIRE S'ILS SE SENTENT LIBERES


"Hé, Torrentiel, concernant l'article "racisme", ou ce qu'on nomme ainsi. Il y a une chose étrange, comment ne pas voire, qu'il y a du mépris évident et du racisme, par conséquent, quand on se permet de participer à des aventures militaires, très vaguement justifiées, sans connaître ou vouloir connaître, le ressenti de tels ou tels, envers ces campagnes. Pour moi, je vois mal comment on peut se proclamer non-raciste ou anti-raciste, si en même temps, on tient pour la campagne Afghane, par exemple. Tenir pour l'égalité des hommes, signifie tenir pour l'égale pertinence et validité de leurs points de vue, non? Faire cette campagne-là, sans vouloir connaître comment elle est vécue par les Arabo-Musulmans de France, relève de l'austracisme. On ne voulut pas savoir leur avis, on l'ignora volontiers, mieux, on fit des commentaires délibérément faux, du style, "Les Musulmans dans leur immense majorité, ..." C'était creux, faux, calomnieux, ce ne fut jamais vrai, on se l'est raconté à soi-même.

Vas savoir, si l'évènement du Sud de la France, n'est pas exactement et strictement réactionel à ça! C'est bien beau de parler d'endoctrinement, d'entraînement, de conditionnement, mais enfin, à la base, pourquoi ce gars a fait cette démarche? J'ai l'impression, qu'il n'a pas supporté, qu'il n'a pas su se résigner, à cette participation Française, par suite de quoi, il a fait ce qu'il a cru juste. D'un point de vue général, il faut là-dessus, se bousculer, se laisser ébranler. Un pays dont le peuplement compte tant de composantes, doit en effet, en tenir compte, en politique extérieure, ou renoncer aux principes prétendus.


Croissant de lune."


LE RACISME N'EXISTE PAS



De Mustapha :

"les idées se bousculent mais, ayant faim (l'habitude est prise de ne pas petitdéjeuner), je ne peux y mettre de l'ordre. Donc rapido et en vrac:

1. Y aurait-il le racisme si, comme l'affirment les scientifiques, il n'y a pas, scientifiquement parlant, de races humaines? La différence de couleur de la peau est un critère insuffisant pour parler de race comme on parle d'espèce; c'est toujours l'espèce humaine. Caroline Fourest a trouvé excellente l'idée et la proposition de François Hollande de supprimer le mot "race" dans la Constitution et je la suis. Albert Jacquard dit qu'il vaut mieux parler de "différence", qui est objective, tandis qu'"inégalité" est un jugement de valeur.
Le Pen disait: "je n'y peux rien à l'inégalité des races; vous avez les Kenians ou Ethiopiens qui remportent toujours le marathon. Giono, sans parler d'inégalité des races, disait dans un entretien qu'il admirait ces gens qui, pieds nus, maigrichons, couraient ainsi alors que les Européens, confortablement chaussés, bien nourris, finissent épuisés ou abandonnent. Giono voulaient dire par là que ce n'était pas question de race mais de condition de vie: ces Africains, souvent des bergers, sans doute obligés de courir après les bêtes, étaient en quelque sorte entraînés par la vie.
Albert Mémi, dans son essai "le racisme" définit le racisme comme la valorisation unilatérale de la différence: le raciste "infériorise" une catégorie qu'en général il méconnaît et se situe forcément dans la catégorie supérieur, parce que supérieur lui-même (à ses propres yeux).

2. Pour le "communautarisme", c'est compliqué. Une fois, à une réunion d'une commission de Voir Ensemble, la présidente parlait de la solidarité de la communauté maghrébine. Un camarade lui a dit qu'elle se trompait qu'il n'y avait pas de communauté maghrébine. Souvent, c'est une communauté de langage, comme nous, aveugles, nous parlons "du monde des voyants" et "du monde des aveugles". Peut-être qu'au sens sociologique, il n'y a pas de communautés: groupes homogènes, cohérents, structurés. Il existe quand même chez les humains la tendance à aller vers son semblable (qui se ressemble s'assemble). Dans l'hôtel au mois où je vivais avec mon père à mon arrivée en France, nous étions huit du même village, et rares étaient ceux qui avaient pu lier avec des Français; le quartier Latin était une sorte de ghetto "arabe", de même que Barbès. Quand je vais dans le quartier de la §Gare du Nord, je n'entend parler que des langues étrangères et quand on m'aide et que je demande de quel pays, le plus souvent c'est "Turquie", "Pakistan", "Côte-d'Ivoire", etc.

A propos de racisme, en 75, sur France-Culture, il y avait un dialogue sur le racisme, dialogue entrecoupé de micro-trottoirs:
"êtes-vous raciste? - Non, mais pourquoi eux ils ne paient pas d'impôts?" (ce qu'en imbécile, j'ai cru et qui est faux)
- Non, mais pourquoi ils se déplacent toujours en bandes?
"Feriez-vous les travaux qu'ils font?
- Oui si j'étais payé en conséquence.


Du Torrentiel :

"Sans entrer dans les détails :

1. Je suis en gros d'accord avec ton soutien à la proposition de françois Hollande. Sauf que les espèces se subdivisent en races. Ce pourrait être le propre et l'honneur de l'espèce humaine de faire le choix de ne pas chasser de race. Mais alors, d'un point de vue sémantique, comment appellerait-on le racisme ?

2. Le communautarisme me paraît être un phénomène naturel. Le problème est, moins d'endiguer l'intérêt catégoriel dans l'intérêt général, que de ne pas le laisser être prépondérant."


De Mustapha :

"J'aurais bien du mal à te répondre. Je ne peux et ne veux raisonner avec toi de façon polémique (même si c'est au bon sens [débat désintéressé, honnête d'idées] du mot). J'essaierai seulement d'exprimer mes convictions de façon claire, concrète, honnête sans souci de convaincre ou d'imposer ces convictions.

Tu me demandes comment alors désigner le racisme. Vu que je m'appuie sur ce que disent les savants, dont Albert Jacquard (les races humaines n'existent pas), il n'y a pas ou il ne devrait pas y avoir de "racisme". Quitte à passer pour dogmatique, j'affirme que ce qu'on appelle le racisme ne peut être intellectuellement fondé, justifié, démontré.

Il n'y aurait pas de différences entre les humains (couleur de peau, de moeurs, de religion, de niveau intellectuel, etc.), il n'y aurait pas ce qu'on appelle "racisme". Ce qu'on appelle "racisme" a pour fondement (facteur déclenchant) sur le plan psychologique: la différence pousse forcémentà se mettre en question puisque l'être se définit en grande partie par rapport à... en se situant par rapport à soi... La différence entraînant l'inconnu, l'inconnu fait peur; or,ce qu'il y a de plus fondamental pour l'être (humain ou animal) est le besoin de sécurité, sentiment (mais aussi état, condition) nécessaire pour vivre. J'ai lu que ce n'est qu'assez tard (vers huit mois, je crois) que l'enfant, en se voyant dans un miroir, sait que c'est lui-même.

C'est en juillet 67, à Salzbourg, que j'ai vécu un fait qui m'a révélé, appris que le racisme (si tu veux bien, je dirai toujours le racisme par simplification, parce que je devrais dire "ce qu'on appelle "racisme") avait pour moteur, fondement la peur:

nous étions un groupe du G.I.A.A. dans un café bondé; j'entends un enfant pleurer, hurlant plutôt; une fille du groupe me dit que c'est un petit Autrichien d'environ 4 ans et qu'il hurlait ainsi de peur parce qu'il avait vu Paul (Paul Krah Konan, un Ivoirien, neveu d'Ouphoët-Boigny). J'en ai déduit, conclu que ce gamin n'ayant à faire qu'à des Blancs, tout le monde (l'humanité) était blanc; donc, qu'il avait affaire à un monstre.

Et comme ce qu'on ne connaît pas fait peur (car dans la vie animale ou minimale, c'est simple: ami ou ennemi? Dangereux ou favorable? fuir ou s'allier)?), ce gamin de façon irrationnelle devait croire que Paul allait mettre sa vie en danger.

Quelqu'un a résumé (malheureusement j'ai oublié) l'enchaînement: l'ignorance entraîne la peur, la peur la haine et la haine la guerre, le racisme, la violence, l'agression-agressivité.

Un peu dans ce domaine, Sonia avait une camarade antillaise, je crois, qui venait parfois à la maison. Un jour, Sonia nous dit que Marie-Noëlle Joseph lui avait dit que quand elle venait chez nous, elle était paralysée. Moi, ça m'a drôlement choqué, parce qu'on ne lui avait fait aucun mal, ni engueulée, ni agressée. Cécile, quand on en parlait disait qu'on ne savait pas, qu'on avait dû lui dire ou faire quelque chose qui l'avait effrayée, traumatisée. Rationalisme pathologique, fallacieux.
C'est sûr que c'est notre cécité qui lui faisait peur: pas comme elle; l'absence de regard fait qu'on ne sait pas ce qu'on éprouve, ce qu'on pense (sur ce plan, les nourrissons ont systématiquement peur de moi: Séverine hurlait quand je la prenais; de même mon neveu Mohamed; c'est sûr que c'est une question d'absence de regard en retour car Séverine avec Achour Bendib, qui a un chouya de vue, ne pleurait pas).

Revenons à Marie-Noëlle Joseph. les faits m'ont donné raison25 ans après. Ecoute:
je revenais de la Mairie; au carrefour Championnet-Ordener, une dame m'aide à traverser, et, en traversant, j'entends une femme demander: "puis-je traverser avec vous?"
Une fois sur le trottoir, l'aide s'en va et l'aidée me conduit. Je ne peux m'empêcher de lui poser la question: "vous voyez clair, pourquoi demander de l'aide?"
Elle me répond qu'elle a peur de traverser toute seule et qu'elle se sent rassurée quand elle est accompagnée.

Et voilà qu'elle me demande des nouvelles des miens (elle ne savait pas qu'il y avait rupture); je lui demande son nom: c'est la mère de Marie-Noëlle Joseph. Tout s'éclairait donc: sa mère, anxieuse, agoraphobe ou que sais-je avait communiqué à la fille ce que j'appelle "la peur de vivre" ou "la peur de tout".

D'ailleurs, je lui ai raconté ce que je viens de t'exposer; évidemment, elle niait avec véhémence.

En ce moment, "à voix nue", c'est avec Danièle Salenave; j'ai une admiration énorme pour cette femme. Ce soir, elle racontait qu'étant allée en Israël et en Palestine, elle avait constaté les exactions des Israéliens à l'endroit des Palestiniens. Elle a dénoncé tout ça dans un article fait avec Edgar Morin et Samy Nahir. Et on leur a fait un procès pour antisémitisme, qu'ils ont gagné en première instance, perdu en appel et regagné en Cassassion.
J'étais très content qu'elle ait cité ce fait parce que les Israéliens (peuple et gouvernement) crient tout de suite à l'antisémitisme dès qu'on condamne les représailles disproportionnées, la destruction des maisons au bull-dozer, etc.

Ce refus intransigeant de même geler les colonies est insupportable, inadmissible, de même que la mollesse d'Obama. Tu n'as pas connu à la Mouise Roger Hébert; il est alléen Israël et en Palestine. Il nous a bien dit que les Israéliens faisent aux Palestiniens pire que ceux que les Nazis leur avaient fait.

L'antisémitisme est bien du racisme. Il y a une vingtaine 'années, Serge Moatti a fait un film sur les Juifs tels qu'ils sont vécus. Il ressortait qu'au Japon, où pourtant il y a très peu de Juifs, il y a un assez fort antisémitisme. Un gars (un Français) y disait: "ces gens-là me bouffent mon air). C'est dingue !

Le 14 mars 2004 exactement, un Maghrébin m'aidait à aller au métro; il me dit: "ça doit être embêtant d'être aveugle; je lui réponds: "pas tant que ça". Et il ajoute: "les gens avec vous, les handicapés, ils sont comme avec nous, les immigrés. Je l'ai trouvé très intelligent de généraliser ainsi: la valorisation à son profit de la différence (Albert Mémi) était du racisme.

A propos d'antisémitisme, gamin kabyle, un jour, j'ai pris conscience que le pire des racismes est dans la langue usuelle, courante populaire; or, en kabyle, "salaud" se dit "juif". Quand j'ai pris conscience de l'antisémitisme des Arabes, en mon for intérieur, je suis devenu antiarabe et prosémite. Il n'empêche que la politique oppressive, écrasante, criminelle, des Israéliens en Palestine, me ferait devenir antisémite.

D'où l'antisémitisme est de sentiment, et le prosémitisme de raison.
Le racisme pourrait s'appeler "haine de l'autre"."


Du Torrentiel :

"
Je rebondis sur la fin de ton message, très intéressant, que j'aimerais publier dans une troisième partie du commentaire au RM 39, mais seulement avec ton autorisation, sur "le blog des charades", dont tu imagines l'ambition que je lui donne.

Le racisme pourrait s'appeler "haine de l'autre". Haine ou peur, c'est tout un, nous sommes d'accord. Il m'est venu un jour qu'on pourrait l'appeler "altérophobie". Mais ça pourrait sembler un mot pour se moquer. Or il me semble que ça correspondrait tout à fait à ce qu'on voudrait dire. Je n'en reviens toujours pas qu'en français, il n'existe pas de suffixe pour dire "haine".

La peur de l'absence de regard chez le voyant a un corrolaire chez l'aveugle : la peur de la difficulté de capter. Cette peur m'est venue il y a peu d'années, avec l'accroissement de mon isoolement et le repli de ma vie sociale.

L'antisémitisme est de sentiment à propos des juifs tels qu'ils se donnent à vivre (quand ils se donnent mal à vivre) et de déraison dans l'exemple japonais que tu me cites, à propos des juifs tels qu'ils sont vécus, a priori.

Mais c'est étonnant tout de même de s'apercevoir que l'on raisonne en toute tranquillité linguistique avec des mots que l'on sait faux et mal formés : le racisme quand il n'y a pas de race, et l'antisémitisme alors que les arabes sont des sémites.

Ce n'est pas de la maniaquerie linguistique, c'est une autre de mes marottes : l'incohérence irréductible, ou que notre paresse intellectuelle ne veut plus se donner la peine de réduire.

Nous sommes tous faits de ces incohérences majeures et de ces paradoxes qui font notre humanité."


LES DROITS DE L'HOMME

De JM :

"hello Julien

je ne sais pas comment on pourrait appeler le "racisme", mais si il faut remplacer un mot par un autre, autant laisser çà à des spécialistes! d'autant plus que ces spécialiste ou leurs descendant n'ont pas hésité à classifier les espèces! mais là aussi, je pense que les premiers qui ont eu l'idée de faire çà, avaient surtout lintention de se mettre dans une classification qui les arrangerait ...
c'est pourquoi ils ont mis l'homme dans les êtres supérieurs! puis ensuite, ils ont classifié les hommes... entre les sauvages, les naturels, les esclaves, et les hommes éduqué, les concurrents au titre n'étant pas a égalité dès le départ, nos spécialistes avaient encore une bonne longueurs d'avance pour nourrir leurs complexes ...

bon, je sais, je fais des raccourcis! mais heureusement la révolution est arrivé juste à temps pour inventer la république, avec ses 3 mots magiques, qui devraient satisfaire tout le monde!


mais qui a la "liberté" ? je pense seulement ceux qui peuvent se débarasser de leurs entraves ... mais qui connait "l'égalité", quand on comprends que l'on est égaux devant rien . on est pas égaux devant la maladie, mais on est pas égaux devant les soins ...

pour ce qui concerne "la fraternité",à part les religieux qui emploi du "mes frères" a tour de bras, peut être les frères musulmans, et les singers brothers, la fraternité n'est pas synonime de "paix" ...

après ce déroutage, je pense sincèrement qu'il n'y a que la nature qui a contribué à ordonner les espèces, car celle-ci ont développé des caractéristiques surtout pour s'adapter! hors quel est le savant qui a repris la classification de la nature ? Bien sûr je n'ais pas tout lu, mais il y a un bouquin qui s'appelle "la mer" de Jules Michelet qu'il a écrit en 1875, qui essaie non-pas de classifié mais bien de mettre dans l'ordre de l'évolution des êtres ...

d'abord, voilà, un mot tout trouvé, au lieu de parler de "race", ont pourrait parler "d'être". être humain, mais aussi être animal, être minéral, et être végétal ! et du coup ont pourrait parler aussi d'être vivant et d'être mort, ainsi les anciens ceux qui sont avant la fumeuse, non la fameuse classification, aurait leurs mots à dire ..."

Du Torrentiel :

"Le premier des classificateurs, Linné.

L'homme, mammifère supérieur en raison de son cerveau, celui qui ne pense qu'avec sa tête, sans instinct, sans coeur, sans développer son âme sensitive (Platon distinguait entre l'âme appétive, l'âme sensitive et l'âme intellectuelle!

Le plus fou dans tout ça, c'est que l'homme a décidé de s'appeler "homo sapiens sapiens", c'est-à-dire "sachant qu'il sait", alors que Socrate, au bout de son itinéraire philosophique, découvrait que ce qu'il savait, c'était qu'il ne savait rien

Pour "être humain", tu rejoins une de mes intuitions : c'est incroyable par exemple que l'on parle de "sujet" en philosophie en disant que "le sujet" est l'agent de sa pensée, alors que c'est tout le contraire. Le "sujet", c'est celui qui est soumis. Le sujet du roi, c'est celui qui est soumis au roi. L'"être humain" pourrait remplacer le "sujet".

"La logique de Port-royal" discernait sous chaque substantif le verbe "être", et l'"être" est une des dénominations de dieu. seulement, ce n'est pas celle que l'on retient derrière le Verbe, étant donné qu'"être" est un verbe d'état et que le Verbe divin est le principe actif par excellence. Pourtant, les trois hypostases divines sont consubstantielles, c'est-à-dire d'une même substance.

tu dis qu'il y aurait moyen, en parlant d'"être", d'intégrer les "êtres morts" dans la chaîne de nos raisonnements. Je pense qu'au-delà de la galégeade, il y a le rapport qu'entretient toujours le breton avec les morts. Nous sommes évidemment en relation avec les "esprits" au sein de l'unique esprit. nous sommes en relation allégorique avec l'"esprit des choses" (végétaux, fruits et animaux compris). Ames spirituelles, nous sommes en relation avec "l'esprit-de-vin" (spiritueux). D'ailleurs, Michelet concevait son oeuvre d'historien comme "un dialogue entre les vivants et les morts".

Seul est libre celui qui est décensuré de toute peur de vivre et qui se découvre le coeur assez gigantesque pour y contenir le monde ; celui-là seul peut devenir un "frère universel", en laissant à l'autre la liberté de ne pas être son frère et en ne disant pas :
"Pas de liberté pour les ennemis de la liberté", mais :
"Pas de fraternité pour ce qui n'est pas fraternel en mon frère" !

Quant à l'égalité, comment veux-tu qu'un système (ou une république) qui n'arrive même pas à assurer aux citoyens "l'égalité" devant la Justice arrive à leur procurer l'égalité devant la loi, et une certaine "égalité des chances" et des richesses ?



LE TERRORISME

Du Croissant de lune :


">>> Rien que la notion de terrorisme, telle que nous le voyons aujourd'hui,
>>> traduit bien le suprématisme. On pourrait parler de crime, de meurtres,
>>> non, le scandale est quand le fait vient de gens sensés inférieurs.
>>> Interroges-toi bien là-dessus, tu ne pourras qu'en convenir, et ensuite,
>>> tu banniras ce terme de ton vocabulaire."


Du Torrentiel :

"Juste un mot sur le terrorisme : je ne crois pas beaucoup me repaître de ce terme et m'en suis expliqué.

>> Face à l'injustice systémique dont il se sent victime, le terroriste oppose une injustice spectaculaire, voilà tout.

>> Et nous nous rendons complices de ce spectacle en lui donnant de l'audience.

>>> Si nous voulions arrêter ces coups spectaculaires, nous cesserions de
>> leur accorder de l'importance, mais nous saurions sans doute que ce
>> serait au prix d'une inflamation guerrière de la violence, outre que la
>> mise en exergue des actes terroristes fait triompher la logique représentative, aristocratique et démophobe, encore que peut-être humaine, trop humaine, puisqu'on n'en a jamais vraiment développé d'autre, nulle part, puisqu'il y a des hommes charismatiques, des guides et des gens sous tutelle, qui se donnent des guides et se laissent guider.


Du Croissant de lune :

" Alors non, je ne suis pas d'accord. Face à ce qu'il subit d'injustice, celui qu'on nomme "terroriste", n'oppose pas une injustice spectaculaire et symbolique, il oppose une tentative infructueuse de justice. Je veux que tu en conviennes, puisque généralement, c'est comme ça que ça se passe. Tentative de justice infructueuse, puisqu'insuffisante. Qu'il tente
> de supléer à l'assymétrie en recourant au spectacle, décapitations et autres, ne change rien à cette assymétrie. Il ne peut pas, par définition, être aussi cruel que ceux qui se prétendent libérateurs du peuple. Le moyen d'égaler le phosphore blanc... La palme du meurtre en nombre et en qualité, reste au plus fort, lequel est impuni, se plaint de la moindre
> peccadille, se fait payer des indemnités considérables. Qu'il en coûte à
> ton ego, c'est pas plus mal, mais je veux que tu en conviennes, que tu l'écrives, que tu le cries!

Pourquoi tu t'en formalises, alors que les enseignantes, elles, l'ont fait! Elles ont mis leur carrière de fonctionnaires en jeu, tu peux bien, que diable ! mortifier ton ego, sans
> aucune suite.

C'est beaucoup, ce que je demande sans cesse, mais si tu mesures sur toi, conviens qu'on ne peut pas demander moins!

> Entr'autres, ce que je reproche au phénomène dit "terrorisme", c'est son impuissance, c'est qu'il ne fait pas suffisamment de nuisances, ne venge que très symboliquement les innombrables martyres. Comprends bien que moi, je voudrais que les situations soient égales, voire inversées! Ce n'est qu'en ce cas, que vous seriez vraiment terrorisés. Je lui reproche aussi de distraire une partie des combattants, qui eussent pu agir sur des front plus conséquents. En fait, jusqu'à un certain point, le phénomène dit
> terroriste, est une sorte de fuite du champ de bataille."


Du Torrentiel :

" Non, non, je ne conviens de rien : le terrorisme est la tentative de justice de celui qui veut se faire lui-même justicié dans un système où ilsuspecte, avec de fortes présomptions, que le pouvoir judiciaire est de parti pris, or on ne peut être juge et partie.

Mais le terrorisme tel qu'on le nomme contrevient toujours à cet impératif qu'on ne peut se faire le justicier de soi-même, sans qu'on nous ait rendu justice et qu'on remette à la Force Publique le soin d'exécuter la peine. Le combat se situe donc à ce niveau, de rendre juste le tribunal.


ON A RETABLI LA PEINE DE MORT POUR MOHAMED MERAH

Du Torrentiel au croissant de lune (extrait) :

"le père de Merah, qui ne devait pas être un bon père, a néanmoins trouvé un bon angle d'attaque contre la france, que j'approuve sans réserve. Il veut lui intenter un procès pour la mort de son fils. Evidemment que, dans les circonstances où s'est faite cette capture, si Merah, en sautant par la fenêtre, visait des hommes du RAID, ces policiers ne pouvaient que le tuer dans les conditions où ils l'ont fait. Mais il est vain à un pays qui est contre la peine de mort de n'avoir pas même un mot pour respecter la mémoire d'un "assassin assassiné", selon les termes mêmes de la chanson des militants contre la peine de mort des années 1970. De même qu'il est franchement ignoble de refuser la sépulture en france à quelqu'un qui l'avait demandé, sous prétexte qu'elle deviendrait le lieu de pèlerinage de tous ceux qui feraient de Merah un martyre ou le lieu d'exaction de tous les profanateurs de sa tombe. Il suffirait qu'on soit discret et qu'on n'exfiltre pas le lieu de sa sépulture en dehors de sa famille à qui on intimerait de ne pas le divulguer, à commencer par son frère, dont je pense qu'il est le vrai cerveau de cette affaire. Refuser cette sépulture est un scandale, surtout après avoir gavé Merah de l'inaliénabilité de sa nationalité française. Son père a trouvé un procès juste à faire à la france, d'autant qu'il l'attaque sur ses valeurs et ne lui intente pas un nième procès historique."


FINALEMENT, NON pas mort SANS SEPULTURE

NB : un élément de justice immanente : l'algérie a feint d'invoquer les
mêmes raisons de sécurité pour refuser la sépulture de Merah, moyennant quoi il devra être enterré en france, à la différence des Israéliens de naissance qu'étaient les enfants de Jonhatan sandler, mais pas Jonhatan sandler ni son père Samuel, qui furent
tous trois expatriés.

A corréler immédiatement à ceci, pour être juste : les pays du Maghreb
n'aiment pas du tout les jeunes de nos banlieues françaises, ils les méprisent, les considèrent comme des voyous, et comme ayant une mauvaise influence sur leurs propres compatriotes, ce qui les rend les plus antipathiques étant leur tendance à la frime.

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