Treizième charade

(Remue-méninges 36

Chers amis de l'amitié.


Qu'il est intarissable, ce Torrentiel! Comme ça, en buvant son café matinal, il conçoit l'idée d'une charade. Le bavard n'attend pas, il ne fait ni une ni deux, ce n'est pas son jour, rien à faire, allez donc le raisonner. Il nous a sorti des coupes ébréchées, et va comme je te pousse! Eh bien, avec moi, c'est différent, du vrai, du sérieux, du profond.

Je ne suis pas expert en philosophie, j'aime bien, les idées et notions remarquables, celles qui tendent à charger de sens, la vie et les actes de l'homme, de sorte que rien n'est vain ou inutile. Dimanche dernier, notre maître de stage, Hervé Cochet, que certains connaissent sans doute, nous fit part d'une chose que je trouve extraordinaire. Il était question des liens de causalité, dans le temps. En général, nous croyons, que ce qui se produit, a des causes antérieures, vous me suivez? Si je lance à terre, la coupe du Torrentiel, pour prendre cet exemple, elle se brise parce que je l'aurais préalablement jetée, croit-on. Socrate, connu d'après les notes qu'ont recueillies ses élèves et disciples, soutient que la cause est tout aussi bien ultérieure et postérieure dans le temps. Ainsi, parce que la coupe ébréchée du Torrentiel va se briser, je la jettes au sol. Donc, si on suit ce raisonnement, parce qu'il est prochainement vaincu, pour cette raison et cette cause, l'arrogant, étale aujourd'hui son triomphe, ceci n'étant qu'un effet, une conséquence. Dans le même genre, qu'il me soit permis d'énoncer, ceci, que le régime de Dammas accumule les crimes, parce qu'il va prochainement s'effondrer, ou ceci, que c'est pour sa propre perte, que l'Amérique épuise et pille le monde, ou encore ceci, que l'oprimé est endurant, parce qu'il sera victorieux et justifié! Voilà pour ces emprunts à la pensée de Socrate, selon mon maître de formation. Puis-je me citer moi-même, je crois être l'auteur d'une grande pensée, à supposé que je ne l'ai pas empruntée inconsciemment à d'autres. Je me cites,

"Ce qui arrive de plus important, n'est pas ce qui a en apparence, le plus de chance de se produire. C'est ce qui a, en apparence le moins de chance de se produire, mais qui répond aux voeux les plus intenses et profonds."


Là, je vous en bouche un coin, non? En voici trois pour le prix d'une, comme promis. Entendons-nous bien, soyons d'accord, s'il vous plaît. Je veux que vous répondiez à chacune des charades, dans des messages séparés. Je veux trouver en objet, "Remue-méninges 36-1", pour la première, "Remue-méninges 36-2" pour la deuxième charade, "Remue-méninges 36-3", pour la troisième et dernière. Entendu? Compris? Il va de soi, qu'on utilises les liens mails, que vous trouverez à la fin de chaque charade, c'est une règle d'or, gare à ma cravache!


Remue-méninges 36-1

Mon premier est de métal parfois précieux. Je serais riche, si j'en avais une en or ;

Mon deuxième est posé sur le dos d'une bête de somme, avant de la charger, parfois il blesse ;

Mon dernier est une céréale ;

Mon tout est ce qu'affronte le peuple de Syrie.


Remue-méninges 36-2

Mon premier est connu ;

Les bêtes aiment se reposer dans mon second ;

Mon troisième se dit, d'un roi sans issues ;

Mon dernier est un rétrécissement entre deux continents ;
Mon tout, est très Occidental, pas toujours conscient, presque indécrottable, pas une vertu, fait d'estime de soi, associée à la dépréciation des autres.



Remue-méninges 36-3

Mon premier est un lieu aimé des vaches et des ânes ;

Mon second est un article indéfini ;

Mon troisième est cette impératrice d'égypte, déjà tombée, une fois ;

Mon dernier est ce qui fait qu'un peuple n'est pas qu'un agrégat d'individus ;

Mon tout va bien avec cette idée de cause ultérieure, c'est cette notion, qui permet de croire à la victoire des opprimés, et la défaite des arrogants.

Joli bouquet, pas vrai? Qu'est-ce qui s'use quand on ne s'en sert pas? Ma cravache? Mais non, c'est le cerveau, comme le répète souvent le maître des charadiers.


Croissant de lune.